C’est en 1943, à l’âge de seize ans, que Michel Bouquet rencontre Maurice Escande, dont il devient l’élève. Très vite, il est engagé et en 1944 il joue dans la première pièce de Paul Géraldy Première Etape.
Il suit également les cours de Béatrice Dussane et poursuit sa formation d’acteur au Conservatoire. En 1946, il joue Scipion aux côtés de Gérard Philipe dans Caligula d’Albert Camus et, grâce à André Barsacq, reprend un rôle dans Le rendez-vous de Senlis de Jean Anouilh, alors au summun de sa notoriété. Sans doute frappé par ses points communs avec cet inconnu de vingt-et-un an, Jean Anouilh dit : « Nous allons peut-être penser à quelque chose pour vous. » Ce « quelque chose » se traduit par cinq pièces, dont : Roméo et Juliette (1953) ; Pauvre Bitos (1956) ; Le Boulanger, la Boulangère et le petit mitron (1968). Au dialoguiste Anouilh, Michel Bouquet doit son premier film : Monsieur Vincent de Maurice Cloche (1947) ; puis Pattes Blanches de Jean Grémillon (1948).
Entre temps, Michel Bouquet entre au TNP et crée avec Jean Vilar, lors du Premier Festival d’Avignon, La Terrasse de Midi de Bernard Clavel. Puis ce sera Henri IV de William Shakespeare, La mort de Danton de Georg Büchner, Dom Juan de Molière, Meurtre dans la Cathédrale de T.S. Eliot et enfin L’Avare de Molière.
Au théâtre, Michel Bouquet crée également Les Jouets de Georges Michel, dans une mise en scène d’ Arlette Reinerg, puis Témoignage irrecevable de John Osborne, dans une mise en scène de Claude Régy, Alice dans les jardins du Luxembourg, de et mise en scène par Romain Weingarten et L’Accusateur public de Hock Walder, dans une mise en scène de Claude Régy.
En 1976, il marquera particulièrement la scène dans Monsieur Klebs et Rosalie de René de Obaldia, dans une mise en scène de Jacques Rosny et recevra le Prix du Meilleur Acteur décerné par le Syndicat de la Critique Dramatique.
A partir de 1977, on peut citer : Gilles de Rais de et mise en scène par Roger Planchon (1977) ; Almira de P.-J. de San Bartholomé, dans une mise en scène de Jean-Louis Thamin (1977) ; La Nuit des Trivades de P. Denquints, dans une mise en scène de Raymond Rouleau (1978) ; En attendant Godot de Samuel Beckett, mise en scène Otomar Krejca (1978) ; No man’s land de Harold Pinter, dans une mise en scène de Roger Planchon (1979) ; Macbeth de William Shakespeare, dans une mise en scène de Jacques Rosner (1980) ; Les Côtelettes de Bertrand Blier, dans une mise en scène de Bernard Murat, Molière du Meilleur Comédien, 1998 ; A Torts et à Raisons de Ronald Harwood, dans une mise en scène de Marcel Bluwal (1999) ; Minetti de Thomas Bernhardt mise en scène Claudia Staviski.
Et depuis 1983 au Théâtre de l’Atelier, on peut citer : Le neveu de Rameau de Diderot, dans une mise en scène de Georges Werler (1983) ; La danse de mort de Strinberg, dans une mise en scène Claude Chabrol (1984) ; Hot House de Harold Pinter, dans une mise en scène de Robert Dhéry (1986) ; Le Malade Imaginaire de Molière, dans une mise en scène de Pierre Boutron (1987) ; L’Avare de Molière, dans une mise en scène de Pierre Franck (1989) ; Le Maître de Go de Kawabata, dans une mise en scène de Jean-Paul Lucet (1991) ; Le Roi se meurt d’Eugène Ionesco, dans une mise en scène de Georges Werler (1994) ; Fin de Partie de Samuel Beckett, dans une mise en scène de Armand Delcampe (1995) ; Avant la Retraite de Thomas Bernhardt, dans une mise en scène de Armand Delcampe (1998). A l'occasion de la reprise du Roi se meurt d'Ionesco, il reçoit le Molière 2005 du Meilleur comédien. Il joue à nouveau sous la direction de Georges Werler en 2006-2007 pour L’Avare de Molière.
Au cours de sa foisonnante carrière théâtrale, Michel Bouquet s’est laissé séduire par le cinéma. Il est l’un des acteurs préférés de Claude Chabrol. Il a tourné plus d’une cinquantaine de films avec des réalisateurs aussi divers que Henri-Georges Clouzot, Jean Delannoy, François Truffaut, Yves Boisset, Francis Veber, …
Avec son image un peu austère d'homme intègre et secret, Michel Bouquet paraît presque trop discret pour être célèbre. Il se fait rare dans les années 90, apparaissant dans Toto le héros (1990) ou encore Elisa (1994).
En 2001, il joue aux côtés de Charles Berling dans Comment j'ai tué mon père d'Anne Fontaine, film grâce auquel il est nommé pour la première fois aux César dans la catégorie Meilleur acteur. En 2004, il est François Mitterand dans Le Promeneur du Champ de mars de Robert Guédiguian, rôle pour lequel il obtient en 2006 le César du meilleur acteur.
Michel Bouquet tourne également beaucoup pour la télévision, notamment avec Marcel Cravenne, Claude Santelli, Lazare Iglésis, Gabriel Axel, Marcel Bluwal, Charles Brabant, Pierre Boutron, Nelly Kaplan, Armand Delcampe, etc..
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Théâtre de la Huchette, Paris
Dans une heure, Marcello sera face à la foule pour plaider sa cause et tenter de retrouver sa liberté. Si la foule l’applaudit, il sera libre. Si elle le siffle, il retournera en prison pour toujours !
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes
Théâtre de Poche-Montparnasse, Paris
Théâtre de la Porte Saint-Martin, Paris
Pour la première fois réunis sur scène, Michel Bouquet et Michel Fau sont Orgon et Tartuffe à partir du 15 septembre 2017. Après L’avare et Le Malade Imaginaire, Michel Bouquet retrouve la scène du Théâtre de la Porte St-Martin, pour une série exceptionnelle de l’une des plus fortes comédies de Molière.
Théâtre Hébertot, Paris
L'immense comédien Michel Bouquet prête toute sa force d'interprétation à un chef d’orchestre renommé, accusé de compromission avec le régime nazi. Un affrontement bouleversant et féroce, écrit par le scénariste du film Le Pianiste.
Théâtre Hébertot, Paris
L'immense comédien Michel Bouquet prête toute sa force d'interprétation à un chef d’orchestre renommé, accusé de compromission avec le régime nazi. Un affrontement bouleversant et féroce, écrit par le scénariste du film Le Pianiste.
Théâtre de Paris, Paris
Théâtre Hébertot, Paris
Théâtre Hébertot, Paris