Événement à la Villette ! Sidi Larbi Cherkaoui, une des figures emblématiques de la scène internationale présente trois pièces sur les thèmes du religieux et de l'identité à travers l'ethnicité et les langues. Babel(words) en est le dernier opus. Créé en 2010, il clôture cette épopée par une exploration du langage et de l'espace comme vecteurs déterminant à toute relation humaine.

En puisant son inspiration dans les théories psychanalytiques « jungiennes », l’imagerie du manga japonais, les tarots et la musique ancienne, Sidi Larbi Cherkaoui dessine un univers gestuel éclectique. Cela pourrait ressembler au paradis, à une salle d’attente de médecin ou une librairie. Accompagnés en live par les chants polyphoniques de Patrizia Bovi et son ensemble Micrologus, acteurs et danseurs tentent d’apprivoiser leur ombre et leur double en attendant la délivrance.

Foi sonde le pouvoir de la croyance en partant d’une simple question : en quoi croyez-vous ? En collaboration avec l’ensemble Capilla Flamenca, le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui met en scène musiques savantes du XIVe siècle, partitions écrites et chant traditionnel au service de cet opéra médiévo-contemporain. Sur scène, dix-huit interprètes issus de cultures et de nationalités différentes racontent une histoire commune.

Avec cette pièce qui l’a révélée au grand public, la troupe néerlandaise T.R.A.S.H. en découd avec l’académisme et invente un nouveau langage chorégraphique qui met à l’épreuve les muscles et les nerfs.

Alors que ses pièces précédentes développaient un travail sur la vidéo et la superposition des images de corps filmés avec les corps des danseurs sur scène, c’est la superposition du son et de la voix qui, dans kind of heroes, étonne et crée l’illusion, par une parfaite maîtrise de la technologie informatique. On a l’impression d’être dans un film de science-fiction, où les personnages sont mouvants, changeant de voix et de vêtements, superposant les couches, peaux artificielles, s’habillant et se dénudant sans cesse, tels des anti-héros modernes en perpétuelle métamorphose.