À partir de 13 ans.
Après avoir fait l’ouverture de saison l’année dernière avec Memories from the missing room, la chanteuse des Moriarty, Rosemary Standley, revient avec A Queen of heart, un spectacle en solitaire qui renoue avec la tradition perdue des tours de chant.
Sous la houlette de Juliette Deschamps, aussi à l’aise dans la mise en scène d’un opéra baroque que dans celle d’un spectacle du chanteur M, A Queen of heart s’inspire des femmes fortes, perdues ou fatales de l’Amérique des années 30, dans un décor où les rideaux de velours portent encore les traces de poussière ancienne et du faste d’antan.
Il y est évidemment question d’amour et de perte, au gré d’un répertoire qui emprunte aussi bien à Kurt Weill qu’à Nina Simone, à Marilyn Monroe qu’à Cole Porter. A Queen of heart invite ainsi à un cabaret envoûtant et mélancolique, bercé par un piano et la voix de diva de Rosemary Standley.
Laure Dautzenberg
Musiques de Poulenc, Weill, Debussy, Fauré, Schubert, Hollander, Bernstein, Purcell…
A Queen of Heart renoue avec la tradition perdue des tours de chant à l’américaine : une chanteuse, un pianiste. C’est un hommage en musique au glamour, à l’élégance, à l’intimité chaude, décadente, mélancolique des voix de Marlene Dietrich, Marylin Monroe, Billie Holiday, Nina Simone, Rita Hayworth, Peggy Lee, Nancy Sinatra.
Parfum de music-hall, élégance, sophistication, intimité : dans ce tour de chant, la chanteuse franco-américaine Rosemary Standley (connue entre autres pour être la voix magnifique du groupe Moriarty) est mise en scène par Juliette Deschamps, qui s’est fait une spécialité des one-woman show musicaux, collaborant avec les grandes voix lyriques, aussi bien qu’avec les artistes de pop et variétés de renommée internationale.
A Queen of Heart donne à entendre un précieux songbook - classique, jazz, mélodies et chansons - où se cotoient Leonard Bernstein, Cole Porter, Kurt Weill, Bryan Ferry et autres grands noms qui ont fait les standards du XXe siècle.
A Queen of Heart parle aussi de la vision française du rêve américain, et de cet écart entre le faste, la beauté, l’attraction exercée par ces créatures icôniques sur leur public, et du malheur en amour de ces personnages souvent déchirés par le mal-être. Abandonnées, égarées à la solitude de l’interprète, A Queen of Heart pose un regard contemporain sur la star en tant que phénomène, applaudie en scène puis seule avec ses fleurs une fois le rideau baissé.
« Elle entre sur le plateau, possédée par des chants terribles qui disent tout, et va devant vous abattre les cartes de sa mélodieuse rengaine : L’Attente / Les Battements / L’Émoi / Une Passion / La Promesse / Un Vertige / La Chute. Et puis, rien. Princesse déchue, soudainement négligée, vaguant à l’infini, son maquillage, brutal, a coulé. Bienvenue à vous dans cette décadence élégante. Le long des rideaux de velours aux poussières ivres et anciennes, dans ce Music-hall fané, américain, les fauteuils ont les bras fatigués et enferment encore des airs d’opéra d’il y a longtemps devenus cabaret. « Silencio », souffle t-elle. Qu’on ferme les yeux. Les cartes sont à nouveau battues. Tarot de malheur, pour elle, qui ne rêvait que d’amour. Cette nuit, à bord du navire bientôt naufragé il reste à jouer la Dame de Coeur. D’un coup de poignet, la voici. »
Juliette Deschamps
Magnifique ! Le rideau, les robes, le choix des chansons, le piano, et la voix de Rosemary Standley qui traverse les registres en virtuose. Les airs de Kurt Weill, Purcell, Bashung trouvent en elle une magnifique interprète !
Magnifique ! Le rideau, les robes, le choix des chansons, le piano, et la voix de Rosemary Standley qui traverse les registres en virtuose. Les airs de Kurt Weill, Purcell, Bashung trouvent en elle une magnifique interprète !
76, rue de la Roquette 75011 Paris