Absences de problèmes

Présentation
La pièce
L'auteur
La compagnie

Présentation

Fantaisie pour une femme seule dans son appartement à cloisons mobiles

"Se taire et s'évanouir restent les deux moyens les plus sûrs d'attirer l'attention sur soi. A condition qu'il y ait des gens dans les parages pour s'inquiéter de votre silence..." Extrait du spectacle

"Tu ne dors pas - je ne dors pas - je ne rêve pas, être debout cela suffit. Tous ces accords de paix sont interminables. Un peu moins d'accalmie s'il vous plaît. Qu'on me livre seulement trois chiens bruyants, qu'ils aboient jour et nuit pour me laisser enfin seule." Extrait du spectacle

La pièce

Carla rêve, depuis plus de quarante ans. On ne compte pas le nombre de fois où elle rentre chez elle, c'est infini, et pourtant on ne l'en voit jamais sortir. Elle s'habille pour rentrer.

Etranges rituels, périlleuses expéditions que d'être seule chez soi, de se parler, de penser, même. Car, une fois dedans, Carla glisse de pièce en pièce, longeant la nuit comme d'autres remontaient des fleuves inexplorés. Elle aussi, elle traverse des marécages, des forêts, croisant des sauvages. Parfois, bien peu de choses à se mettre sous la dent pour une femme civilisée et, en fait, bien peu de choses tout court. Parfois, des festins ininterrompus, des orgies lumineuses.

Secrets et tapages, Carla tient sa maison comme un journal intime. Nuit après nuit, elle y inscrit ses rencontres avec des accessoires de salle de bains et d'autres héros. Elle y consigne du silence, des airs obsédants et tout ce qui se déplace : des gestes, des phrases longues comme des baisers ou seulement quelques mots.

Pour les torturer ou les bercer amoureusement, Carla convoque au parloir, au dialogue, quelques fantômes : l'enfant qu'elle était, ses contemporains, voisins souvent morts ou encombrants, et puis ses hommes, explorateurs taciturnes ou danseurs légers.

On croit parfois que Carla a fini, qu'elle a remonté le fleuve jusqu'en haut. C'est alors qu'elle vous regarde en riant. "Je suis déjà là où se mélange les eaux" dit-elle faussement étonnée. En guise de réponse, elle vous tourne le dos et rentre chez Carla. A nouveau.

Après Dommages (mai 1995), Les Hommes (mai 1997) et Divagations régionales (novembre 1998), Absences de problèmes est la quatrième "comédie onirique" de Jean-Paul Delore.

L'auteur

"Depuis quelques temps, j'essaie d'écrire des spectacles pour des gens que je trouve étranges. Qu'ils soient comédiens ou pas, peu importe. D'abord, je me laisse envahir par cette étrangeté. Ensuite, loin d'eux, je dérive sans doute dans ce que j'imagine de ressemblant ou d'opposé entre eux et moi, jusqu'à entendre les échos inventés d'une mémoire commune.

Ainsi, et à chaque fois, pour Encore (1993), Dommages (1995), Suite (1997), Les Hommes (1997), Divagations régionales (1998), la rencontre avec ces individus qui m'ont impressionné (comme on le dit pour une pellicule photo) a précédé l'écriture de la fiction.

Pour Absences de problèmes, ce procédé est à nouveau mis à l'oeuvre : ma longue collaboration avec Isabelle Vellay (elle est l'assistante à la mise en scène de la plupart de nos créations depuis 1980) m'a donné l'envie de raconter cette "courte fantaisie pour une femme seule, la nuit, dans son appartement".

Jean-Paul Delore

La compagnie

Le Lézard Dramatique a été fondé en 1978 par Yves Charreton, Catherine Ducarre, Sylvie Mongin Algan et Patrick Puéchavy. A partir de ce "noyau" s'est organisé, pendant presque quinze ans, un collectif qui a pu compter à certaines périodes plus de quinze artistes et a réalisé, à ce jour, plus de 50 spectacles. Aujourd'hui, l'équipe artistique est composée de Jean-Paul Delore et Patrick Puéchavy.

En résidence depuis 1995 au Centre Culturel Charlie Chaplin de Vaulx-en-Velin, LZD Lézard Dramatique y crée tous ses spectacles.

Après Dommages et Suite (1997) présenté au Théâtre Paris-Villette, et Rencontres et créations avec les habitants d'une ville (1998), dans le cadre des Rencontres des Cultures Urbaines à la Villette, la compagnie LZD Lézard Dramatique revient au Théâtre Paris-Villette pour trois mois de résidence. Au programme : les créations Absences de problèmes et Mélodie 6 (dans le cadre du Villette Jazz Festival), mais aussi des lectures en appartement et des répétitions publiques.