Peter O’Farrel, né en Irlande, disparaît à Londres dans les années 70. Qu’est-il devenu ? Sa petite-fille part à sa recherche. En cherchant avec obstination cet éternel absent, Kelly Rivière fait revivre avec humour et émotion toute une famille marquée par l’exil et la disparition.
Spectacle bilingue, surtitré en français et en anglais
Peter O’Farrel, né en Irlande, disparaît à Londres dans les années 70. Qu’est-il devenu ? Kelly Ruisseau part à sa recherche. En cherchant avec obstination cet éternel absent, Kelly fait revivre avec humour et émotion toute une famille marquée par l’exil et la disparition.
En 1949, à l’âge de dix-neuf ans, Peter O’Farrel quitte Knockcarron, minuscule village de l’Irlande du Sud, pour venir chercher du travail à Londres. Quelques mois auparavant, il a rencontré Margaret. Ils s’aiment. Lorsqu’il quitte son île, il ne sait pas encore qu’elle porte leur premier enfant. Puis ils se marient à Londres. Et Peter ne sait pas encore qu’il ne reviendra jamais en Irlande. Il ne sait pas non plus qu’il aura cinq autres enfants avec Margaret, nés en l’espace de dix ans.
À vingt-six ans, Margaret a déjà six enfants. Sans argent, sans logement fixe, Irlandais dans l’Angleterre des années 1950-60, leur vie n’est pas aisée. Peter noie son chagrin dans l’alcool. Il disparaît régulièrement sans donner de nouvelles. Nul ne sait ce qu’il fait lors de ces absences prolongées. Un jour, il disparaît définitivement.
Depuis, aucune nouvelle. Plus personne ne parle de lui dans la famille. Margaret n’a plus jamais voulu en parler. Sa petite-fille, Kelly Ruisseau, va se mettre en quête de ce personnage disparu. C’est cette enquête au plateau que nous allons suivre, en traversant les époques - des années 1930 en Irlande aux années 2000 en France - les frontières, géographiques et linguistiques. C’est un voyage au coeur d’une famille, avec ses secrets et ses non-dits. C’est aussi un voyage au coeur d’une histoire, si intime qu’elle en devient universelle, de toute une famille marquée par l’exil.
« Ce spectacle est une merveille, le miracle qu’on espère voir apparaître chaque soir en allant au théâtre. Ni plus ni moins. » Télérama sortir TTTT
« Elle est étourdissante. Elle raconte, en prenant l’identité d’une foule de personnages. Des femmes, des adolescentes et des hommes, des aïeules ridées et de toniques jeunes gens. Elle est époustouflante car elle est vraie à chaque moment. » Le Figaro
« Kelly Rivière joue son rôle, une certaine Kelly Ruisseau, à la recherche de ses origines. Avec fraîcheur. Avec humour. [...] L’occasion pour la comédienne d’offrir une galerie de personnages touchants et pittoresques. » L’Humanité
« Un seul en scène réjouissant, interprété par une sacrée porteuse d’histoire : Kelly Rivière, une comédienne tornade. [...] C’est à la fois l’histoire d’un peuple sans cesse poussé à l’exil par la misère et la violence politique et celle d’une famille. On dirait même une histoire de femmes. [...] Un spectacle fort et joyeux. » Les trois coups
« Kelly Rivière réussit à faire théâtre d’une autofiction brillante et hilarante, enquête au long cours à la recherche d’un grand-père irlandais disparu. Don’t miss it ! » La Terrasse
« Kelly Rivière, virevoltante, en équilibre sur un fil ténu où elle désamorce la moindre émotion qui affleure par une pirouette, est absolument fantastique et offre de vrais morceaux de bravoure. [...] une des grandes révélations du festival d’Avignon. » Froggy's delight
« En comédienne acrobate, Kelly Rivière rebondit avec virtuosité d’un personnage à l’autre, d’une langue à l’autre, d’un accent à l’autre, d’une voix à l’autre, d’une gestuelle à l’autre, tout en restant elle-même. [...] Tour de force d’autant plus réussi qu’il se fait le plus naturellement du monde avec un économie de moyens dans le jeu qui marque un talent d’actrice accomplie. [...] Outre le brio du jeu et de la mise en scène, l’autre clé de cette réussite est un savant dosage entre un humour pince sans rire à la sauce britannique (euh pardon irlandaise !) et une émotion distillée avec soin. » Le bruit du off
« Beaucoup d’humour et d’accents irlandais. […] En un peu plus d’1h20, le spectacle de qualité captive le public. » La Provence
« Kelly Rivière interprète avec brio plus de 25 personnages, plus vrais que nature ! » Vaucluse matin
« Kelly Rivière a l’énergie chevillée au corps et de la suite dans les idées. » La Croix
« Sautant d’une langue et d’une époque à l’autre, la comédienne franco-irlandaise manie l’humour et le suspense pour raconter sa quête d’un aïeul évaporé dont l’absence l’obsède depuis l’adolescence. » Libération
Ce récit, je le porte en moi depuis plus de quinze ans. C’est l’histoire de mon grand-père irlandais, disparu il y a plus de trente ans. C’est l’histoire de sa petite-fille qui part à sa recherche. Longtemps je me suis demandé ce que Peter O’Farrel était devenu, ce qui l’avait poussé à partir, s’il était encore vivant, et où il était. Lorsqu’une personne disparaît, elle n’est pas morte, elle est « comme » morte.
Ce « comme » fait toute la différence, car il nourrit l’espoir. L’espoir que cette personne soit encore vivante. Je n’ai pas connu ce grand-père, mais j’ai vu l’empreinte qu’il a laissée sur ma famille. Il existe davantage par son absence que par sa présence. Dès lors, comment donner vie à un disparu ? Comment recoller les morceaux ? Ici, point de héros, point de faits historiques, mais du silence et des tabous.
Puisque dans la vie réelle, mes recherches n’ont pas abouti, le théâtre s’est imposé comme le seul médium possible pour raconter cette histoire, combler les trous, imaginer une vie, un parcours à ce Peter O’Farrel mystérieux. C’est sans doute, aussi, pour le réhabiliter, lui rendre hommage que j’ai souhaité faire théâtre de cette histoire.
Kelly Rivière
L’Irlande a connu une forte émigration. Depuis la grande famine de 1845 jusque dans les années 1960, la population n’a cessé de décroître. En effet, de nombreux Irlandais quittaient l’Irlande pour venir s’installer aux Etats-Unis, en Angleterre, en Australie, des pays lointains, parce qu’il n’y avait pas de travail en Irlande. Cette histoire parle aussi d’un exil forcé et définitif, celui de Peter, qui poussé par le manque de travail en Irlande part vivre en Angleterre. Il ne reviendra plus jamais dans son pays natal.
Être Irlandais du Sud dans les années 1950 en Angleterre n’était pas chose facile. Les Irlandais n’étaient pas les bienvenus. Ils étaient accueillis par des pancartes «No Blacks, No Irish, No Dogs». Catholiques dans un pays protestant et capitaliste, ils avaient la réputation de faire beaucoup d’enfants, de boire, de vouloir l’indépendance de l’Irlande... Et ils étaient pauvres. Longtemps écrasée par le catholicisme, l’Irlande souffrait d’une grande pauvreté. C’est le parcours de cet exil, marqué par la pauvreté que je raconte.
J’ai toujours grandi dans une double culture, au milieu d’accents, de fautes de français, d’une langue détournée, distordue. Lorsque Peter arrive à Londres, certes il parle la même langue que tous ceux qui l’entourent : l’anglais. Mais son roulement de « r » le trahit. Il est irlandais.
En passant d’une langue à l’autre, du français à l’anglais, en incarnant des personnages ayant différents accents, c’est aussi un voyage à travers les langues que je propose. Ce que la langue dit de nous, ce qu’un accent révèle de nos origines. La langue comme marqueur social.
Quelle est la place de la langue dans votre spectacle ?
K.R. : An Irish Story navigue entre trois pays, la France, l’Angleterre et l’Irlande, et entre deux langues, le français et l’anglais. La langue y a donc une place centrale. Et puis, il y a les accents : du midi de la France, l’anglais de Londres, l’accent irlandais du Sud… À chaque fois, ce sont des habitudes, des codes, des cultures qui vont avec. Et cette pièce parle de personnages qui s’exilent et se confrontent à d’autres moeurs, d’autres façons de voir le monde.
Gainsbourg / Gainsbarre : Kelly Ruisseau / Kelly Rivière ?
K.R. : Un peu des deux of course. Disons qu’avoir un alter ego, ça donne de la liberté au plateau. Ça permet de faire des choses qu’on n’oserait pas ou qu’on n’a pas osé faire dans la vie réelle. De rendre hommage aussi… D’ailleurs, c’est quand est né le personnage de Kelly Ruisseau et que nous avons décidé avec mes collaborateurs·rices artistiques de changer les noms réels des personnages que la fiction a vraiment décollé. Propos recueillis par Mathilde Bariller
Drôle et touchant.
Kelly Ruisseau nous embarque à la recherche de son mystérieux grand-père irlandais Peter dont elle sait si peu, si ce n’est qu’il est arrivé à Londres dans les années 50 et a disparu dans les 70’s. Tous les personnages (tour à tour émouvants et drôles - parfois férocement) sont interprétés avec brio par une comédienne au talent fou et à l’énergie inépuisable. Impressionnante performance seule en scène pendant près d’une heure et demi et la palette d’accents est un délice pour les oreilles ! Je ne connaissais pas Kelly Rivière, découverte à l’occasion d’une émission de radio m’ayant donné envie de venir l’écouter raconter cette histoire irlandaise familiale - et j’y retournerai ! Un tonnerre d’applaudissements bien mérités durant de longues minutes à la fin d’un spectacle qu’il faut voir, allez-y !
Une émission sur radio france m'a donné envie d'y emmener ma fille. On s'est laissé emporter dans ce récit familial qui montre combien nous sommes des êtres multi-histoires. Vibrant, réjouissant, entraînant.
Drôlissime. Epoustouflante performance.
Pour 43 Notes
Drôle et touchant.
Kelly Ruisseau nous embarque à la recherche de son mystérieux grand-père irlandais Peter dont elle sait si peu, si ce n’est qu’il est arrivé à Londres dans les années 50 et a disparu dans les 70’s. Tous les personnages (tour à tour émouvants et drôles - parfois férocement) sont interprétés avec brio par une comédienne au talent fou et à l’énergie inépuisable. Impressionnante performance seule en scène pendant près d’une heure et demi et la palette d’accents est un délice pour les oreilles ! Je ne connaissais pas Kelly Rivière, découverte à l’occasion d’une émission de radio m’ayant donné envie de venir l’écouter raconter cette histoire irlandaise familiale - et j’y retournerai ! Un tonnerre d’applaudissements bien mérités durant de longues minutes à la fin d’un spectacle qu’il faut voir, allez-y !
Une émission sur radio france m'a donné envie d'y emmener ma fille. On s'est laissé emporter dans ce récit familial qui montre combien nous sommes des êtres multi-histoires. Vibrant, réjouissant, entraînant.
Drôlissime. Epoustouflante performance.
Excellent
Artiste protéiforme : elle incarne Kelly, ses flirts, sa famille franco-irlandaise avec brio. Ses accents celtiques natifs et ses élans puissants nous baladent sans répit dans un tourbillon poétique étoilé d'humour à la recherche d'un Grand-Père disparu. Spectacle Extra-ordinaire ***
Un seul en scène brillant, bravo !
Un excellent moment, drôle et surprenant. Le jeu de la comédienne est remarquable.
On est venus, on a vu, on est revenus. On a même amené une Irlandaise.
Quelle performance! et cet accent irlandais , j'adore ! Nous avons passé un très bon moment .
Une histoire drôle et touchante Et une superbe performance d’actrice !
Fantastique spectacle ! Merci
Interprétation remarquable Un grand moment de théâtre
Absolument genial.
Un spectacle à la fois drôle et émouvant.La comédienne est vraiment formidable et capable de passer avec brio d’un rôle à l’autre .Un pur bonheur
94, rue du faubourg du temple 75011 Paris