Ce drame en prose ramène à une Italie de théâtre. Angelo Malipieri, émissaire du podestat de Venise, est surveillé de près par le gouvernement de la République. Sa vie amoureuse est aussi une source de douleurs. Il aime la Tisbé, célèbre comédienne qui ne l’aime pas en retour, lui préférant Rodolfo, un proscrit qui se fait passer pour son frère. Or, ce Rodolfo n’est autre que Ezzelino da Romano qui vit dans le souvenir d’une femme rencontrée à Venise et aujourd’hui mariée. Homodei, espion de Venise, lui révèle la cachette de cette femme mariée, et, parallèlement informe la Tisbé des amours cachées de Rodolfo. Cette mystérieuse vénitienne n’est autre que Catarina, la femme d’Angelo. Laisant éclater sa jalousie, la Tisbé s’apprête à éliminer Catarina, quand elle comprend que c’est cette Catarina qui a sauvé sa mère par le passé… Ce drame échevelé se construit sur des contrastes et des ruptures. On y retrouve les grands types du théâtre hugolien : le proscrit, la courtisane, le souverain, et le fourbe. Ce drame en prose, pose sur le théâtre, comme Hugo l’affirme lui-même dans sa préface, “un verre grossissant.”
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