Cette création interroge l'état de violence, son impact dans la réorganisation des rapports et la métamorphose des corps. Entre jeu et réalité, entre monde miniature et monde réel, trois êtres témoignent de leur relation : les états de corps se frottent, s'attirent, se repoussent, se bousculent, se heurtent et se blessent. Des instants d'intimité et de tendresse, parfois furtifs, et leur complicité, un instant, semblent absorber ces lignes de tension et montre une force vitale présente en chacun d'entre nous.
Comment une tension souterraine, invisible en apparence se transforme en crispation physique ou explose en sursauts angoissés ? Comment la vie quotidienne reprend le dessus et semble avoir absorbé tous les signes extérieurs de tension (agressivité, douleur). L'organisation du quotidien reprend son cours, mais les tensions ne semblent jamais glisser vers la détente, le relâchement, le lâcher prise…
Annabelle Bonnéry interroge ces empreintes laissées sur et dans ces corps, pour déceler ce qui est entendu et non pas ce qui est vu. Un travail sur les silences : chargés, évasifs, pesants, réfléchis, émerveillés, enthousiastes, crispés, ennuyés, soudains.
Composition musicale : Louis Paralis
Conception : Annabelle Bonnéry et François Deneulin
Chorégraphie : Annabelle Bonnéry
1 rue Charles Garnier 93400 Saint-Ouen