Georges Appaix - Once upon a time
Christian Rizzo /Bruno Chevillon - .../... (b)
L’idée de ce duo est née dans la cour de l’École des Beaux-Arts de Toulouse. Pendant ce temps de recherche, Christian Rizzo a invité le contrebassiste Bruno Chevillon à improviser avec lui. S’est développé entre eux un jeu de question/réponse, avec la manipulation de la scène comme enjeu. Ce dialogue n’est pas une association libre, mais plutôt une traversée à deux de leur substance respective : Christian Rizzo construit l’espace devant nos yeux, il déplace les points de vue, les ombres et les lumières, tandis que Bruno Chevillon fait vibrer cette construction fragile, arrachant à son instrument devenu totalement organique des sons qui semblent émaner de l’acte en train de s’accomplir.
Rizzo utilise la scène comme une installation en cours, un point d’interrogation ironique en perpétuel déplacement. Chevillon lui, comme un forgeron, martèle, insiste, fait rugir, chuchoter ou gémir sa contrebasse ; il joue à l’intérieur des lumières, des tableaux flottants qui prennent vie, des déplacements du danseur. En avance l’un sur l’autre, se croisant au détour d’une question, ils cherchent toujours plus loin la trace instable, le point de déséquilibre qui relancera le mouvement. Jeu, dialogue, combat, ce duo affronte une matière informe qui se tord et se dérobe, une matière dont nous percevons les éclats et les soubresauts.
Actions : Christian Rizzo
Son live : Bruno Chevillon
Durée : 60 minutes environ
France / l'association fragile
Dans la maison-Danse de Georges Appaix, on peut entrer par n’importe quelle porte, ouvrir n’importe quel tiroir, tout coulisse, tout se combine. Poésie, musique, danse, objets... chaque élément est convoqué à égalité pour participer au grand jeu. Dans Once upon a time, on peut jouer avec les mots comme les poètes de l’Oulipo, avec les notes comme les musiciens de jazz, avec les objets, leurs usages et leurs sens, jouer avec le corps, le sien et celui des autres... On peut aussi jouer à « il était une fois l’abstraction ».
« Est-ce que cette abstraction si difficile à définir ne serait pas un regard différent porté sur la réalité ? » se demande Georges Appaix. Comme le poète qui est capable d’agrandir l’espace de chaque mot, de lui donner des territoires nouveaux, Georges Appaix élargit les territoires de la danse à « des choses simples » qu’il fait vibrer de nouvelles couleurs, qu’il associe librement, et auxquelles il prend plaisir à donner de nouvelles définitions : bouteilles, micros, fils, servent à toutes sortes de rencontres incongrues, créent des liens inattendus entre eux, des moments de réflexion. Chaque interprète ouvre ainsi des espaces mentaux, de petits espace-temps que les danseurs se font passer comme une balle, et que le public peut saisir au bond et renvoyer à son tour.
Gilles Amalvi, pour les Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine Saint-Denis
La Liseuse est une compagnie chorégraphique résidant à la Friche la Belle de Mai à Marseille.
Musiques :
- My Favourite things » (Rodgers / Hammerstein) par John Coltrane, dans Visit
to Scandinavia, Selflessness, New thing at Newport
- Kreenplay 3 de Philip Glass dans Einstein on the beach
- Illusion, coma, pimp and circumstances de Prince dans Musicology
- Oléo et Doxy de Sonny Rollins dans Our man in jazz
- Una muy bonita de Ornette Coleman dans The complete Atlantic
recording
- compositions d’Olivier Renouf
Conception et mise en scène : Georges Appaix
Avec les collaborations de : François Bouteau, Sébastien Chatellier, Pascale
Cherblanc, Montaine Chevalier, Maud Le Pladec, Sabine Macher, Georges Appaix
Collaboration pour la dramaturgie : Christine Rodès
Scénographie : Yves Godin et Georges Appaix
Diapositives : œuvres de Giorgio Morandi © ADAGP Paris 2004
Durée : 60 minutes environ
36, rue de la République 93160 Noisy-le-Grand
Voiture : A4 depuis Porte de Bercy, sorties Noisy-le-Grand / Villiers-sur-Marne ou Noisy-le-Grand / Marne la Vallée puis direction Mairie.