« Plexus, vient du latin de basse époque et signifie « entrelacement ». Dans sa signification anatomique plus tardive, il prend le sens de « réseau de nerfs ou de vaisseaux ». Ce mot indique alors à la fois le mécanisme intérieur du mouvement musculaire, influx nerveux et sang oxygéné, et la mécanique extérieure de la danse, entrelacements de gestes, de déplacements, de corps ou de parties du corps.
Faire le portrait de Kaori Ito est d'abord pour moi un portrait de son corps. Ce n'est pas l'étude anatomique qui m'intéresse ici, mais la mémoire d'un corps travaillé, les traces de la danse à l'intérieur de ce corps vivant. Comment toutes les cellules ont participé à ce formidable réseau de tissus musculaires, comment la danse a modelé, sculpté, et finalement agrandi ou meurtri, l'espace intérieur.
Kaori Ito est une danseuse qui a travaillé avec de nombreux chorégraphes aux esthétiques très différentes et même parfois opposées. Elle a été soumise à des influences contraires, tiraillées entre des choix artistiques. Ces tensions l'ont traversée. La danse est venue de l'extérieur pour entrer dans son corps. L'enjeu de Plexus est alors là dans le dialogue entre le monde intérieur de Kaori, et le monde extérieur. Dans l'expérience humaine universelle, ce dialogue n'est-il pas le lot de tous ? Est-il ce qui nous construit ou l'endroit de notre vulnérabilité ?
Avec ce projet, je souhaite poursuivre la série de portraits de femmes, commencée en 2008 avec Stéphanie Fuster dans Questcequetudeviens ?. Ici encore, j’ai choisi comme modèle une danseuse, la japonaise Kaori Ito. Mon parti est d’aborder la danse comme document intime du monde intérieur. Là encore, je choisis de m’appuyer sur le parcours d’une artiste, qui dans le cas de Kaori Ito rejoint la problématique du déplacement déjà présente avec Stéphanie Fuster. »
Aurélien Bory
Ce dialogue – ou cette oscillation – s’instaure sur scène via un dispositif aussi singulier que suggestif : telle une femme-pantin tiraillée entre la vie et la mort, tantôt entravée, tantôt libérée, Kaori Ito évolue en équilibre instable sur un plateau mobile au milieu de 5 000 fils de nylon suspendus. Visible et invisible, spirituel et corporel, passé et futur se mêlent et s’entrelacent ainsi au long d’une traversée en clair-obscur, déclinée en tableaux mouvants aux formes et aux nuances continûment changeantes.
Au croisement de l’art de la marionnette, de la danse-performance, de l’installation, des jeux d’ombres chinoises et des mythologies japonaises (shintoïsme, en particulier), il en résulte un spectacle enchanteur – au sens fort du terme – qui agit ardemment sur l’imaginaire du spectateur.
« Une splendeur visuelle ! (…) Techniquement irréprochable, plastiquement superbe, ce solo pour harpiste chevronnée est un poème à l’encre noire. Kaori Ito a su briser la marionnette qui la faisait se mouvoir. » Libération, janvier 2014
« Avec Plexus, Aurélien Bory réalise un bijou de théâtre optique d’une grande beauté qui croise la magie, l’art de la marionnette et le cinéma. » Rosita Boisseau, Le Monde
Kaori Ito devide avec grâce les fils de la vie ,une approche poétique et sonore envoûtante Quant au génial Aurelien Bory que dire de plus que sa créativité sans limite nous éblouit une fois de plus ....magnifiée par un décorateur et un éclairagiste qui nous promènent dans l'espace
vu en famille au théâtre des Abbesses cet hiver. D'une beauté à couper le souffle. Temps suspendu...
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Kaori Ito devide avec grâce les fils de la vie ,une approche poétique et sonore envoûtante Quant au génial Aurelien Bory que dire de plus que sa créativité sans limite nous éblouit une fois de plus ....magnifiée par un décorateur et un éclairagiste qui nous promènent dans l'espace
vu en famille au théâtre des Abbesses cet hiver. D'une beauté à couper le souffle. Temps suspendu...
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