Trois interprètes se lancent dans un exercice passionnant et hilarant de construction-déconstruction de la danse contemporaine.
Sur scène, devant un tableau aux couleurs criardes évoquant Summerspace de Merce Cunningham, trois interprètes déploient avec humour un exercice passionnant de construction et de déconstruction de la danse contemporaine. Questionner la simplicité en usant du mouvement comme force motrice, en travaillant l’espace chorégraphique comme un terrain de jeux, en explorant la naïveté, l’instinct, l’enfance.
C’est de là que tout part : la simplicité est une friche dansée. Simple y joint le rire et nous laisse euphoriques. Dans un espace de jeu aux références chorégraphiques multiples, trois interprètes vêtus de combinaisons multicolores, totalement psychédéliques, construisent sans musique un langage éphémère par lequel le mouvement parle sans récit, raconte sans narration, dit sans discours. En mêlant dérision et plaisir de danser, cette pièce active un imaginaire grand ouvert à l’impromptu. Les danseurs sautillent, déconstruisent, répètent, enchaînent les gestes les plus improbables, avec des mimiques ahuries, ravis de susciter l’intérêt et les rires du public. Dans un monde dansant, effronté, profondément jubilatoire et ludique, la chorégraphe Ayelen Parolin nous emmène vers d’autres pulsations vibrantes, irradiantes.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris