Ballet de Hambourg - Parsifal

• Parsifal - Episodes et Echo

Invité pour la troisième fois par l’Opéra de Paris, le Ballet de Hambourg a choisi de présenter Parsifal – Episodes et Echo, créé en 2006 par son directeur, John Neumeier. Passionné par les personnages littéraires et mythiques, le chorégraphe s’inspire des textes de Chrétien de Troyes et de Wolfram von Eschenbach et offre une lecture contemporaine de la quête du chevalier Parsifal. Il se penche sur le voyage entrepris par le jeune homme qui le conduit, au travers de ses rencontres, vers la découverte d’un éternel mystère, celui de la connaissance de soi.

La sensibilité musicale de John Neumeier, son talent à traduire en mouvements l’intensité émotionnelle de ses personnages, trouve son aboutissement dans les partitions de John Adams, d’Arvo Pärt et de Richard Wagner qui accompagnent ce voyage chorégraphique.

D’après Chrétien De Troyes et Wolfram Von Eschenbach
Musiques : John Adams, Richard Wagner et Arvo Pärt
Chorégraphie, costumes et lumières : John Neumeier
Décors : Peter Schmidt
Musiques enregistrées.

• Le Ballet de Hambourg

Le Ballet de Hambourg a été invité à deux reprises en 1990 et en 2003 par l’Opéra de Paris pour présenter les œuvres de son directeur, le chorégraphe John Neumeier. Le public du Palais Garnier a alors découvert Peer Gynt, vaste fresque inspirée du poème dramatique d’Henrik Ibsen, et Nijinski, portrait intérieur du génie de la danse longtemps incompris.

L’histoire de cette compagnie remonte à 1678 lorsque l’Opéra de Hambourg est fondé. Premier exemple de théâtre lyrique permanent en Allemagne, il comprend dès l’origine une troupe de ballet, dirigée par Monsieur de la Feuillade. Après avoir longuement participé aux divertissements des opéras baroques, le Ballet connaît son plein épanouissement au siècle romantique avec le passage des grands noms de la danse : la famille Taglioni, Fanny Cerrito, les Danois Auguste Bournonville et Lucille Grahn, ainsi que la Viennoise Fanny Essler. Dans les années 1920, Hambourg devient un haut-lieu des réformes de la danse, avec la compagnie de Rudolf von Laban, l’une des premières troupes modernes invitée à collaborer avec les institutions traditionnelles du théâtre. Il faut cependant attendre la venue de Rolf Liebermann, en 1959, à la direction de l’Opéra pour que la compagnie accède à une audience internationale. Secondé par le maître de ballet Peter Van Dyck, celui-ci met à l’honneur le répertoire néoclassique de George Balanchine tout en révélant la modernité d’Alwin Nikolaïs et de Carolyn Carlson.

En 1973, son successeur, August Everding, confie à John Neumeier la responsabilité du Ballet. Disciple de John Cranko, le jeune Américain âgé de 31 ans, prolonge l’impulsion initiée par son maître à Stuttgart, donnant au public le goût des grandes fresques littéraires et proposant des relectures originales des grands classiques. Bibliophile, collectionneur, curieux de tout et profondément mélomane, John Neumeier développe depuis une œuvre puissante où la danse est au service de « l’expression de l’homme total ». Engagé vis-à-vis d’un public fidèle, il élargit les activités de la Compagnie par de réguliers « Ateliers » ou conférences-démonstrations, et par le désormais célèbre festival des « Journées du Ballet de Hambourg » qui se clôture chaque saison par un « Gala Nijinski », programmé autour d’une thématique stylistique ou musicale.

John Neumeier est venu transmettre sept de ses œuvres aux artistes du Ballet de l’Opéra : Vaslaw, Magnificat, Casse-Noisette, Le Songe d’une nuit d’été, Sylvia, La Dame aux Camélias et la Troisième Symphonie de Gustav Mahler. La présentation du ballet Parsifal s’inscrit dans un fastueux cycle de deux saisons consacré à Richard Wagner et inauguré début 2010 à l’Opéra de Paris.