Une féerie libanaise à la frondaison du burlesque, un grimoire tragique mis à nu sous nos yeux dans un facétieux baroque de couleurs, de musiques et de lumières… Voilà ce que proposent Issam Bou Khaled et ses compères.
Et pourtant, entre farce et stupeur, entre horreur et superbe, entre délire et magie la féérie n’en porte pas moins les stigmates des douleurs du pays et du monde, mais l’humour est là, masque bienveillant qui dissimule le drame dans l’élégance et la politesse du rire.
Sous les ruines d’un immeuble détruit, une femme morte est en quête de son enfant. Femme Guernica dans les décombres d’une guerre, à Beyrouth ou Gaza, dans l’opacité de la nuit des perdants, elle entreprend un étonnant voyage, un étonnant dialogue avec leur passé disparu, et ces lambeaux de phrases accrochés à leurs destins.
Elle rêve de sa vie d’avant, d’un espoir d’après, de quelques autres lendemains.
Elle rêve de retrouvailles mais aussi de traces de sang séché, de taches, de… violettes.
Banafsaj… Violette. Comme un défi, comme un pied de rire à la face hideuse des folies meurtrières des hommes, comme une comédie de la mort dans la tragédie de la vie.
159 avenue Gambetta 75020 Paris