« Je préfèrerais pas... » dit un jour l’employé modèle. Et du jour au lendemain, c’est toute la machine qui s’enraye, comme si un petit grain de sable en grippait les rouages. « Je préfèrerais pas... » dit un jour Bartleby, ... et c’est l’éternelle injonction à vivre qui est remise en cause. A partir de 10 ans.
A partir de 10 ans.
« Bartleby, vous ne voulez pas ? Je préfère pas. »
« Je préfèrerais pas... » dit un jour l’employé modèle. Et du jour au lendemain, c’est toute la machine qui s’enraye, comme si un petit grain de sable en grippait les rouages. « Je préfèrerais pas... » dit un jour Bartleby, ... et c’est l’éternelle injonction à vivre qui est remise en cause. Bartleby le Scribe parle de l’altérité, la différence, le refus, l’acceptation, l’incompréhension, la compassion.
Je suis toujours frappé, à l’issu d’une représentation, des interprétations toujours si différentes, qu’il inspire au public. Les uns citent Deleuze, les autres parlent d’autisme, de lutte contre le système, de révolution... Si nous pensons que chacun est libre de son interprétation, nous avons voulu voir avant tout la rencontre de deux esprits que tout devrait opposer et qui pourtant se cherchent tout au long de la pièce.
Oui, l’histoire de ce scribe énigmatique s’achèvera dramatiquement, mais elle aura fait grandir ce personnage du Notaire par qui l’histoire nous est contée. Je ne sais pas vraiment, au fond, de quoi parle Bartleby le Scribe. Mais je sais ce qu’il provoque en moi : l’émotion et le désir d’aller vers l’autre. Tout ce que je cherche au théâtre. »
Pierre Imbert, juillet 2023.
Une réflexion sur soi et sur les autres, la pièce soulève plus de questions que de réponses pour notre plus grand plaisir…. Un texte savoureux et subtilement interprété. Chaudement recommandée !!
Un Bartleby peut en cacher un autre..et des meilleurs si je me réfère à l'inoubliable copiste de l'Essaion. Celui du guichet a pour le coup compté double en l'étude. Bartleby enfin visible, comme matérialisé ,ce laissé pour... vient offrir corps et âme au récit afin que notre regard se porte sur les invisibles, appuyant sur des points sensibles : indifférence, la solitude, conscience, soi et l'autre.. .Profond. Les deux comédiens sont magnétiques, la diction et l'incarnation de l'un, l'immobilisme et l'impassibilité de l'autre son refus conscient ou pas de naître au monde et de n'être pas. Au bout du narratif c'est notre conscience qui ne doit être ni muette ni aveugle!un texte d'un Humanisme incandescent. Il faudrait des pages et des pages pour exhumer du personnage de Bartleby un début d'analyse psychologique. Revenons donc au Théâtre lieu de culture des émotions... J'ai été happée, imprégnée de ce Bartleby a deux têtes pour une réflexion sur l'aveuglement du silence, l'indifférence à l'autre, la misère qui trouve son expression dans le refus, pour le refus. Une pièce qui vous prend à bras le cœur avec deux comédiens justes parfaits. La mise en scène est redoutable de justesse et d'efficacité. A quoi reconnait-on qu'un texte à une portée philosophique dans son universalité ?c'est L'Abbé Pierre qui l'a résumé en quelques paroles qui résonnent aujourd'hui comme hier "on meurt aussi d'indifférence" Il faut donc que le bonne conscience se "thèse"!
Pour 2 Notes
Une réflexion sur soi et sur les autres, la pièce soulève plus de questions que de réponses pour notre plus grand plaisir…. Un texte savoureux et subtilement interprété. Chaudement recommandée !!
Un Bartleby peut en cacher un autre..et des meilleurs si je me réfère à l'inoubliable copiste de l'Essaion. Celui du guichet a pour le coup compté double en l'étude. Bartleby enfin visible, comme matérialisé ,ce laissé pour... vient offrir corps et âme au récit afin que notre regard se porte sur les invisibles, appuyant sur des points sensibles : indifférence, la solitude, conscience, soi et l'autre.. .Profond. Les deux comédiens sont magnétiques, la diction et l'incarnation de l'un, l'immobilisme et l'impassibilité de l'autre son refus conscient ou pas de naître au monde et de n'être pas. Au bout du narratif c'est notre conscience qui ne doit être ni muette ni aveugle!un texte d'un Humanisme incandescent. Il faudrait des pages et des pages pour exhumer du personnage de Bartleby un début d'analyse psychologique. Revenons donc au Théâtre lieu de culture des émotions... J'ai été happée, imprégnée de ce Bartleby a deux têtes pour une réflexion sur l'aveuglement du silence, l'indifférence à l'autre, la misère qui trouve son expression dans le refus, pour le refus. Une pièce qui vous prend à bras le cœur avec deux comédiens justes parfaits. La mise en scène est redoutable de justesse et d'efficacité. A quoi reconnait-on qu'un texte à une portée philosophique dans son universalité ?c'est L'Abbé Pierre qui l'a résumé en quelques paroles qui résonnent aujourd'hui comme hier "on meurt aussi d'indifférence" Il faut donc que le bonne conscience se "thèse"!
15, rue du Maine 75014 Paris