C’est un soir de fête nationale, dans un petit village de France. Quelque part au milieu des feux d’artifice et du karaoké, un homme meurt. Tiré d'une histoire vraie, Bête noire est un spectacle pour un comédien, tout un village, son histoire et ses contradictions.
C’est un soir de fête nationale, dans un petit village de France. Quelque part au milieu des feux d’artifice et du karaoké, un homme meurt. Il n’est pas n’importe qui ; pas d’ici, pas des leurs, trop différent, trop gênant. Sa mort interroge et révèle une plaie demeurée ouverte, les stigmates d'une nuit d'ivresse et de rage collectives enfouies au plus profond de la terre séculaire.
Tiré d'une histoire vraie, Bête noire est un spectacle pour un comédien, tout un village, son histoire et ses contradictions.
« Seul en scène, l'acteur (Jérôme Fauvel) se dépouille méthodiquement des identités qu'il emprunte pour expliquer l'inexplicable. Il est la mère endeuillée, le boucher du village, le maire, la fille du bal, les jeunes de la fête et, enfin, l'assassin. Il bascule, ce faisant, de rôles de composition vers un jeu net, sans fioriture, comme s'il ôtait une à une des pelures d'oignon. Moins il joue et meilleur il est. Ce talent-là n'est pas donné à tout le monde. » Télérama sortir TT
« Bête noire, c’est un seul récit pour un seul comédien chargé de faire entendre ses multiples voix. C’est un « jeu de piste » sur la mort de Jésus Badin, poignardé une nuit de 14 juillet. Nous entrons dans le village de Vezin, nous poussons certaines portes et découvrons ce qui se cache derrière les retranchements de ses habitants. De par cette structure d’écriture, nous sommes poussés à nous interroger : Qui était Jésus Badin ? Pourquoi dérangeait-il ? Pourquoi la famille Badin est-elle continuellement harcelée ? L’assassin est-il si coupable ? Qu’est-ce que faire justice ?
Rien de plus que du rejet de l’autre, que de la haine cachée, c’est un racisme ambiant et tacite qui règne à Vezin. Ici, le rejet parait excusé, normalisé. Pourquoi ? C’est alors l’histoire violente d’un village, soulagé de l’homme à abattre, soulagé de celui qui dérange, l’étrange étranger Jésus.
L’écriture fine et pluraliste de ce récit révèle un des enjeux de ce spectacle : appréhender la pensée de chacun pour aboutir à son propre jugement. Le spectateur est donc invité à être sur ses gardes, à se questionner. Il y a quelque chose d’inconfortable dans cette écriture qui nous pousse à bousculer nos schémas de pensée. Ce spectacle est une tentative de se défaire d’une pensée unique ou manichéenne, questionner la notion de justice et celle de nos peurs collectives qui se teintent d’agressivité et d’exclusion.
Philosophiquement et politiquement, ce texte nous interroge sur l’autre, sur la notion de justice et notre difficulté à faire société. Vezin n’est qu’un prétexte pour nous inviter à une réflexion plus globale, que l’on pourrait presque qualifiée de skizophrénique. » Ariane Heuzé, collaboratrice artistique
Une grande prouesse de Jérôme Fauvel à interpréter tous les personnages. L'écriture est excellente. Pas le temps de s'ennuyer
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Une grande prouesse de Jérôme Fauvel à interpréter tous les personnages. L'écriture est excellente. Pas le temps de s'ennuyer
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