De Luanda à Rotterdam, de Paris à Lisbonne et partout ailleurs, Bonga appartient à une caste de chanteurs africains ayant sublimé leurs racines. Immédiatement identifiable, grâce à une voix râpeuse et puissante, il saisit l’auditeur d’un bout à l’autre de l’écoute de n’importe lequel de ses albums.
Dans le cadre du festival Tous les bruits du monde.
Figure de proue de la musique angolaise, Bonga tutoie les étoiles et a donné tout son sens à la notion, aussi plurielle soit-elle, d’africanité. De Luanda à Rotterdam, de Paris à Lisbonne et partout ailleurs, Bonga appartient à une caste de chanteurs africains ayant sublimé leurs racines. Immédiatement identifiable, grâce à une voix râpeuse et puissante, il saisit l’auditeur d’un bout à l’autre de l’écoute de n’importe lequel de ses albums.
Ses talents d’athlète lui valent d’aller au Portugal au milieu des années 1960, où il devient ironiquement champion national du 400m sous son nom de naissance, alors qu’il s’engage en parallèle dans le Mouvement Populaire pour la Libération de l’Angola ! Lorsque le régime salazariste s’aperçoit de sa duplicité, il a juste le temps de s’exiler à Rotterdam, aux Pays-Bas.
En 1972, il y enregistre un premier album sobrement intitulé « Angola 72 », aux accents déchirants, avec des musiciens capverdiens pour le label hollandais Morabeza (aujourd’hui disponible chez Lusafrica). Ce disque fondamental devient rapidement une sorte de bande-son de la lutte d’indépendance angolaise, avec comme morceau phare l’emblématique « Mona Ki Ngi Xica », un lamento à la profondeur atlantique insondable.
Ses semelles de vent le poussent ensuite à Paris, où il enregistre un deuxième album tout aussi important que le premier, « Angola 74 », où l’on retrouve notamment une version magnifique de « Sodade », que popularisera Cesaria Evora près de vingt ans plus tard. Salazar déchu et l’Angola devenu indépendant, Bonga retourne ensuite vivre entre Lisbonne et Luanda, où il remporte de nombreux succès, tout en refusant d’endosser le costume de Julio Iglesias lusophone que certains producteurs auraient voulu lui voir endosser.
3, rue Sadi-Carnot 92320 Châtillon
Voiture : De la Porte de Châtillon : direction Versailles. Dans Châtillon : direction Centre Ville puis Mairie.