Un building. 13 étages. Nous sommes chez Consulting Conseil, une entreprise qui a pour absurde mission de coacher les coachs, de conseiller les conseillers. Le président directeur général amorce la pièce en motivant ses employés avec un discours démagogique, superposant avec éloquence banalités et techniques de communication.
Puis, suivant la chronologie d’une journée de travail, on se hisse dans le building au rythme soutenu d’une scène par étage : hôtesses, comptables, agents d’entretien, cadres, directeurs des ressources humaines, chargés de communication s’agitent, déjeunent, prospectent, brainstorment et surtout, se donnent en pâture à une société qui revendique sans ciller « la rentabilité avant tout ».
L’écriture de la pièce, piquante, caustique et ponctuée de passages musicaux et chorégraphiés, met en relief la noirceur des thèmes abordés : la perte de notre identité et, avec elle, celle de nos idéaux.
Dans une étude de l’Insee menée auprès de 6 000 personnes, le travail arrive en deuxième position comme condition du bonheur. Paradoxe troublant : on voit apparaître dans l’entreprise d’aujourd’hui, un durcissement des méthodes managériales et des pratiques insanes (la déstabilisation psychologique, la menace à l’évaluation, le chantage au licenciement, les conduites déloyales) qui instaurent la peur, l’humiliation et la frustration.
Alors que nous sommes de plus en plus performants, le monde du travail se déshumanise et entraîne de plus en plus de souffrances insurmontables. Quand Léonore Confino m’a fait lire Building, j’ai été enthousiasmée par le sujet, l’efficacité incisive de son écriture, l’originalité de la construction dramatique, la juste vision de ces personnages et de leur névroses.Et je me suis sentie en accord immédiat avec cet univers ludique, acide et poétique.
Les 36 personnages de la pièce seront interprétés par cinq comédiens, vêtus en tailleur et en costumes. Trois hommes et deux femmes endosseront plusieurs rôles en changeant un détail, une paire de chaussures, des lunettes, un foulard, l’identité profonde s’effaçant sous la fonction et l’uniforme.
La mise en scène tiendra compte de la chronologie d’une journée de travail : le parking à 8 heures, puis une scène par étage jusqu’au sommet du building, à 20 heures. Un tour de cadran qu’on ne peut arrêter, une ascension vers la catastrophe. Dans cette temporalité, je voudrais travailler sur la mise en tension des étages : au fil de la journée, plus on se hisse, plus les personnages étouffent sous la pression sociale : leurs rêves s’étriquent, le langage se mécanise… à en devenir fou.
Catherine Schaub
« Le texte de Building est drôle, cinglant et pointe un univers où chacun s’offre le luxe d’écraser autant qu’il est écrasé. » - Le Progrès
« En découvrant la qualité de son écriture, son esprit vif et espiègle, l’avenir de cette jeune auteure nous apparaît comme des plus prometteurs… Catherine Schaub a mis en scène ce tourbillon avec une inventivité réjouissante. C’est rondement mené… On rit beaucoup, parfois jaune, tant le miroir reflète une réalité. À ne pas manquer » - Marie-Cécile Nivière – Pariscope
« Si Léonore Confino prend le parti de l’humour pour raconter l’entreprise d’aujourd’hui, c’est pour mieux en dénoncer la déshumanisation. Pari réussi ! » - Florence Soufot – Le République du Centre
« Catherine met en scène tout un petit monde de comédiens avec son talent et son énergie habituels. » - Jean-Luc Jeener – Le Figaroscope
« Un texte remarquablement servi par les cinq comédiennes et comédiens qui endossent trente-six personnages et une mise en scène percutante et efficace de Catherine Schaub » - La Dépêche du Midi
20 rue de la liberté 94102 Saint-Maur-des-Fossés
Voiture : prendre l’A4, sortie n°4 Joinville, Saint-Maur, et toujours tout droit, après Joinville, Bd Maurice Bertheaux, rue de la Varenne (à gauche après le lycée Berthelot), Bd Rabelais, avenue Foch et après le carrefour du 8 mai 45 à droite rue de la réunion et à gauche en suivant les panneaux.
Parking gratuit et couvert au niveau du 47 avenue Miss Cavell. 130 places, sans ascenseur.