C’est une femme du monde

• La pièce

Dans un cabinet particulier, deux anciens amis se retrouvent par hasard lors de leur rendez-vous avec leur cocotte respective...

Comédie en un acte écrite par Georges Feydeau en1890, elle fut jouée comme lever de rideau, tel un apéritif jubilatoire, avant la pièce en trois actes Le mariage de Barillon.

• Note du metteur en scène

La pièce comporte deux personnages savoureux de « cocottes » qui tentent maladroitement de se faire passer pour d’honorables femmes du monde auprès de deux bourgeois crédules. Leur rencontre est, pour moi, une scène incroyable, extrêmement drôle, une scène culte ! C’est en lisant cette scène que j’ai immédiatement eu envie de mettre en scène cette pièce.

Puis en lisant et relisant cette piécette, j’ai découvert un véritable petit bijou, dans sa construction comique, dans l’équilibre des personnages, dans leur rapport. C’est une pièce toute en finesse sur les rapports de séduction, les rencontres, la fidélité, nous ramène à des préoccupations ô combien actuelles

J’ai immédiatement aimé chacun des personnages, leur univers, leur personnalité, leurs différences, et j’ai voulu, en ne gardant que l’essentiel : le langage de Feydeau, montrer à quel point la férocité des propos ainsi que la subtilité des rapports humains était intemporelles. Il était pour moi aussi essentiel de travailler avec des comédiens dont la personnalité, sans la forcer, sans la composer, pouvait aller dans le rythme et la gaieté de Feydeau. Le travail ne pouvait être que jubilatoire et je souhaitais avant tout que chaque comédien soit aussi pétillant que son personnage !