- Dimanche 11 novembre à 17h00
Sonate pour violon et piano op.108
Sarah Nemtanu, violon
Simon Zaoui, piano
Quatuor avec piano op.45
Gabriel Lemagadure, violon
Mathieu Herzog, alto
Raphaël Merlin, violoncelle
Simon Zaoui, piano
- Dimanche 11 novembre à 20h00
Trio op.120
Pierre Fouchenneret, violon
Raphaël Merlin, violoncelle
Simon Zaoui, piano
Quatuor avec piano op.15
Pierre Colombet, violon
Mathieu Herzog, alto
Raphaël Merlin, violoncelle
Simon Zaoui, piano
- Dimanche 18 Novembre à 17h00
Quatuor à cordes en mi mineur op.121
Quatuor Rosamonde
Pièces de genre et transcriptions
Xavier Gagnepain, violoncelle
Jean-Michel Dayez, piano
- Dimanche 18 Novembre à 20h00
Sonate pour violoncelle et piano op.109
Xavier Gagnepain, violoncelle
Jean-Michel Dayez, piano
Quintette pour quatuor à cordes et piano op.115
Quatuor Rosamonde
Simon ZaouI, piano
- Dimanche 25 Novembre à 17h00
Sonate pour violon et piano op.13, pièces de genre et transcriptions
Pierre Fouchenneret, violon
Julien Gernay, piano
Sonate pour violoncelle et piano op.117
Clara Zaoui, violoncelle
Simon Zaoui, piano
Quintette pour quatuor à cordes et piano op.89
Quatuor Voce
Simon Zaoui, piano
- Dimanche 25 Novembre à 20h00
Barcarolles et Nocturnes
Delphine Bardin, piano
Comment t'est venue l’idée d’organiser l’intégrale Gabriel Fauré ?
La première fois que j'ai entendu la musique de chambre de Fauré en concert, je devais avoir 15 ans, c'était au Festival des Arcs, la sonate pour violon et piano op.13, première oeuvre de musique de chambre du compositeur. Je me rappelle avoir été envoûté par la grande sensualité et la fluidité que dégageait cette musique... Puis j'entendis dans le même festival le trio op.120, avant-dernière œuvre de Fauré.
Cette fois, je fus complètement déstabilisé par le langage, car il me semblait qu'après avoir
entendu un magnifique premier thème au violoncelle, la musique semblait fuir, s'évaporer dans un enchevêtrement de lignes issues de l'harmonie, je n'entendais plus de voix principales... Il faut dire que l'oeuvre était jouée par de jeunes musiciens de mon âge, qui ne devaient pas plus comprendre que moi ce dont il était question !... Entendre deux oeuvres du même compositeur, l'une limpide, l'autre très obscure, était une expérience nouvelle pour moi.
Depuis ce moment-là, il semblerait que Fauré ait pris dans ma vie une place de plus en plus importante : ne pouvant rester sur cet « échec » j’ai commencé à écouter son oeuvre pour piano, sa musique vocale, sa musique de chambre... Petit à petit j'ai compris que c'est une musique qui requiert des qualités d'interprétations très particulières : avant toute chose, le musicien doit avoir une grande conscience harmonique. Cela semble chose évidente à dire, mais j'ai été souvent surpris par la qualité moyenne des oreilles de mes collègues. Chez Fauré, l'harmonie est à la base du langage, le rythme et la mélodie découle de cet « ADN » harmonique.
Depuis plus de dix ans, j'ai eu la chance de jouer les neuf oeuvres de musiques de chambre de Fauré avec des gens merveilleux, et l'idée de réaliser une intégrale me trottait dans la tête depuis un moment... Et nous y sommes !
Pourquoi avoir choisi ces musiciens ?
Pour parler des musiciens qui font partie du projet, je dois également remonter dix ans en arrière. Lors de ma scolarité au CNR de Boulogne-Billancourt, j'ai eu la chance de rencontrer Xavier Gagnepain, violoncelliste et membre du quatuor Rosamonde. Passionné par Fauré, c'est un musicien à l'intelligence extrême, qui sait comme personne expliquer et transmettre un langage musical. J’ai pu alors commencer à mettre des mots, des sentiments, des idées sur la musique de Fauré, j'ai compris l'évolution stylistique du compositeur, la spécificité de son « style tardif » (environ au-delà de l'opus 100). Or ce Conservatoire régional était un vivier de jeunes musiciens talentueux, toujours prêts à déchiffrer, à partager, à parler de musique. Le quatuor Ebène s’est formé à ce moment-là, deux des membres du quatuor Voce sont issus de cette école, ma soeur Clara a également été élève de X.
Gagnepain.... Ce sont tous des amis, et des passionnés, ce qui me paraît être la première qualité d’un musicien, en particulier pour jouer cette musique à la fois raffinée et profonde, sensuelle et céleste... Ils ont tous acceptés avec enthousiasme de participer à ce projet et cela me réjouit profondément.
Pourquoi organiser ces concerts au sein des Carnegie’Small ?
Ma première visite au studio Le Regard du Cygne remonte au début des années 2000 où j’y accompagnais une soprano dans des oeuvres de compositeurs tchèques tels Pavel Haas et Gideon Klein. Puis je suis revenu, régulièrement invité par Philippe, pour un cycle Bloch avec quatuor à cordes, un concert autour du quatuor vocal avec Jeff Cohen, un voisin du studio, un récital Bach...
Bref je commence à être un habitué des lieux, et ce n’est pas sans raison : il y règne une atmosphère tout à fait unique faite d’amitié, de confiance, de professionnalisme et de passion.
Le studio possède une acoustique précieuse à la musique de chambre, grâce à laquelle on peut vivre des moments d’échange intense avec ses partenaires et avec le public. Il me semblait tout naturel de réaliser cette intégrale avec des musiciens passionnés chez des artistes passionnés.
210, rue de Belleville 75020 Paris