Bernard Sobel met en scène les textes de Richard Foreman : Old-Fashioned prostitutes et L’idiot savant, avec 10 comédiens issus de la promotion 2013 de l’Ensatt.
Je suis un gosse, un adolescent comme tous les Américains ; fasciné par la magie et les paillettes du music-hall même le plus grossier. Ça fait partie de la réalité au même titre que des pensées profondes, ou qu’une quête d’une spiritualité profonde, et je pense que le devoir de l’artiste est de toujours montrer ce qui est bas en même temps que ce qui élève.
Richard Foreman
(propos recueillis par Hauke Lanz, New-York, novembre 1996 - trad. A. Bérélowitch)
« Carte blanche haute en couleur. On pense par endroits à Salinger ou Boris Vian. Le dialogue semble s’inventer par saccades, autour d’une figure masculine qui se cherche. » L’Humanité
« Servie par de jeunes acteurs qui virevoltent de rôle en rôle, la soirée abonde en sujets de réflexion. Un joyeux pêle-mêle qui laisse la sensation vivifiante d’un voyage dans le temps et les civilisations. » La vie
« Le choix est loufoque, la cohérence interdite, la provoc permanente. Les acteurs s’en donnent à cœur joie. » Marianne
« Une étonnante modernité par-delà les siècles. On pense à Gertrud Stein, et beaucoup à Jon Fosse. Délice. » Rue 89 - Le Nouvel Observateur
« Du grand théâtre servi par une troupe de huit jeunes comédiens brillants et déliés. Un enchantement poétique et politique. » Le Figaro
Grâce à l’hospitalité et à la collaboration du théâtre Les Déchargeurs, il s’agit avant tout pour moi avec cette Carte Blanche, de « manifester » la continuité du travail de la compagnie dont j’ai depuis bien des années la responsabilité. Ne pas voir brisés, faute de lieu, les liens établis avec le public au fil du temps, poursuivre le dialogue engagé, tel était notre souci.
Telle est notre tâche à venir, grâce à l’accueil au théâtre Les Déchargeurs qu’ils dirigent, de Lee Fou Messica et Ludovic Michel, les seuls à nous en offrir un. En accord avec la Direction des Théâtres, nous relevons le défi de cette invitation inespérée.
Le côté - à certains égards - paradoxal de l’aventure nous persuade d’affirmer ce qui depuis le début fonde notre travail : la création d’un certain répertoire.
Mettre du mieux que nous le pouvons à la disposition du public des « poèmes » dont nous espérons qu’ils seront, par-delà le temps et l’espace, et avec plaisir, en mesure de rendre praticables les bouleversements auxquels nous sommes confrontés ; c’est ce à quoi nous nous sommes toujours efforcés.
Accompagner Guan Hanqing dans la Chine du XIIIe siècle ou Richard Foreman dans les rues de New-York aujourd’hui, c’est, pour nous, entre autres façons, être « de notre temps ».
3, rue des Déchargeurs 75001 Paris