Une ronde amoureuse et désespérée
Repères
La violence du monde
La presse
Casteljaloux, 1984. Ce coquet chef-lieu de canton du Lot-et-Garonne, en apparence l'archétype du cadre de vie idyllique, est le théâtre d'une folie, d'une violence ordinaires. Une pléiade de personnages rêvent en grand dans cette vie étriquée. Une ronde amoureuse et désespérée les entraîne ; certains n'en reviendront pas. Laurent Laffargue se met pour la première fois en scène. Il tire une réalité familière vers la fiction, en regardant du côté de la langue de Pagnol, du cinéma de David Lynch, de la musique rock des 80's… avec en tête cette phrase d'Edward Bond : « Une société est une forme de folie qui fonctionne pour le moment. »
Casteljaloux est une commune lot-et-garonnaise de 5 000 habitants, située entre Marmande et Mont-de-Marsan. À seulement 20 minutes de la gare ferroviaire de Marmande, 1 heure de l’aéroport de Mérignac et 15 minutes de l’autoroute A62, Casteljaloux s’ouvre à des axes de transport essentiels. Casteljaloux, ville industrielle, connaît la prospérité aux xIxe et xxe siècles grâce à l’industrie du bois et de la fonderie. Au cours des années 1970 et 1980, années de grandes restructurations économiques, ces industries disparaissent en entraînant le déclin de la ville. La reconversion de Casteljaloux en ville touristique a porté ses fruits dans un environnement privilégié : un lac de 17 hectares, un golf de 18 trous, un centre thermal, une piscine olympique d’été…
Une pléiade de personnages nous parlent de problèmes familiaux, de relations père/fils, de questions raciales, d’argent, de dureté au quotidien, de rapports de force, de sport, d’alcool et de religion. D’amour.
Il s’agit de faire apparaître la violence du monde au travers d’une petite ville de France. Parmi eux il y a : Romain, 15 ans. Apprenti voleur, acteur en apprentissage. N’a qu’un souhait : partir. Marie-Jo, mère de Romain, qu’elle a eu à 17 ans. À 20 ans, mère de 3 enfants. Coiffeuse pendant 6 mois, puis n’a jamais plus travaillé. Aujourd’hui très active parmi les témoins de Jéhovah. Il y a Ferdinand, père de Romain. Il a quitté le foyer. Le queutard du village. Aucune femme n’a porté plainte contre lui à ce jour, mais à Castel tout se sait, et lui sait tout sur les autres. Il y a Ophélie, berger belge à longs poils noirs, groenendael de 4 ans, dressée pour tuer par Ferdinand. Il y a Jeannot, toujours poursuivi par les huissiers qui lui font souvent « choper les abeilles ». C’est l’amant de Chantal. Il y a Chantal qui vit avec Jacky. Caissière au Leclerc. C’est une très jolie fille, Chantal. Jacky, c’est le boucher du village, il sera assassiné par Jeannot un dimanche matin, jour du marché. Il y a Jean-François, aussi. 28 ans. Amoureux de Romain. En secret. Pas facile d’être homosexuel à Casteljaloux en 1984. C’est aussi l’ami de Jeannot « À la vie, à la mort ! » Il y a Pascaline, 14 ans, dont Romain est éperdument amoureux.
Course folle qui les emporte au quotidien ; certains se perdent, d’autres cherchent une échappatoire. Tous attachants. Aucun n’est monstrueux, c’est la vie qui est rude… malgré ses éclaircies.
Laurent Laffargue
" Confidences au café du coin, [...] rivalités amoureuses sur fond de match de rugby, appel de la forêt des Landes tout proche. On sent Laurent Laffargue fasciné par cette vie de village du Sud de la France qu'il excelle à mettre en scène. [...] Laurent Laffargue a soigneusement préparé le terrain et ce monologue est d'une rare virtuosité [...]. " Philippe du Vignal, Théâtre du blog
" Sa démarche artistique originale et prenante recourt à une véritable aventure scénique [...] Laurent Laffargue confirme ses talents de comédien, de metteur en scène, de dramaturge grâce à une création décalée, originale, drôle [...] Il réussit à signer un spectacle personnel qui tend vers l'universel [...] " Maja Saraczynska, Les Trois Coups
" Casteljaloux joué par lui seul est intéressant. Il y a là de vraies qualités d'écriture, de véritables qualités de jeu. [...] C'est dur, c'est sans composition douce. Il faut accepter. On se dit : le même dont on parle, l'ado, là, après tout, il s'est échappé... et par le théâtre bien sûr ! " Armelle Héliot, Le Figaro
" L'exercice pourrait se révéler narcissique, méprisant ou relevant du règlement de comptes. Ce qui sourd, c'est la tendresse, la générosité. [...] Laurent Laffargue, tout en se racontant lui-même, conte l'humanité de petites gens, pas toujours à leur place - ou trop bien -, qui s'agitent, se battent, se débattent, en une chronique aussi touchante que réjouissante. " Didier Mereuze, La Croix
2, rue Edouard Poisson 93304 Aubervilliers
Voiture : par la Porte d'Aubervilliers ou de La Villette - puis direction Aubervilliers centre
Navette retour : le Théâtre de la Commune met à votre disposition une navette retour gratuite du mardi au samedi - dans la limite des places disponibles. Elle dessert les stations Porte de la Villette, Stalingrad, Gare de l'Est et Châtelet.