Celle qui courait après la peur

• La nécessité magique du conte

Anthologie d’un imaginaire populaire foisonnant, dansant entre la farce, la tendresse et le cauchemar, les contes de Grimm sont trop souvent connus sous une forme édulcorée. Ils émergent des brumes d’un lointain passé, pleins de surprises, de détours, de révélations.

Celle qui courait après la peur est né de la recherche de toute une équipe autour des contes de Grimm. Nous nous sommes notamment interrogés sur le sens de ces contes aujourd’hui et de ce qui se transmet, de génération en génération, et de famille en famille.

De ces interrogations sont nés des personnages et des situations, ainsi qu’une idée simple mais génératrice : l’histoire d’une famille, ordinairement exceptionnelle, traversée, dédoublée par des personnages des contes. Et comme point d’entrée de ce voyage, l’histoire d’une vieille dame, Honorine, grand-mère, belle-mère, fille, épouse, astreinte à son fauteuil roulant, mais qui voyage en toute liberté dans sa tête.

Passage d’une histoire à une autre, glissement d’un geste à un son, du corps du comédien à celui de la marionnette, de l’être humain à l’animal, principe de jeu régi par la nécessité magique du conte, qui n’est finalement rien d’autre que la nécessité de la vie : se transformer, grandir, devenir adulte tout en retenant la pierre précieuse de l’enfance.

Paul Golub

• La presse

" Fêtée par les membres de sa famille le jour de ses 90 ans, une vieille femme retraverse le miroir de son enfance. Surgissent des souvenirs inspirés des contes d'une violence traumatisante de Grimm. Paul Golub a réussi la gageure de faire s'entrechoquer des scènes de vie familiale et des épisodes fantastiques, dont les personnages sont des minots affamés venus se jeter dans la gueule d'un ogre ou des princesses victimes d'un sortilège que l'amour doit délivrer. " Télérama

" Redoutables Grimm. Ces contes, peuplés de sorcières et d'enfants abandonnés, s'inscrivent dans notre mémoire collective, de génération en génération, tordant nos rêves d'enfants sous le poids des conventions sociales, nous imposant, comme valeur immuable, autant de représentations du plus pesant conformisme. Pas à pas, Honorine, en remontant par l'imaginaire le cours de sa vie, règle ses comptes avec lucidité et férocité, comme pour mieux renouer avec ses illusions d'enfant. C'est avec un mélange de frayeur et d'amusement qu'on l'accompagne, songeant, parfois, qu'il viendra peut-être un moment où l'on sentira, nous aussi, le besoin d'entreprendre cette quête sur les traces de notre inconscient. " La quinzaine des spectacles

" Le texte, rétif à la componction, est volontiers gaillard, clin d'oeil bienvenu aux lectures psychanalytiques des contes qui dévoilent l'érotisme à l'oeuvre derrière l'écran romanesque de ces récits de princesses indolentes, de crapauds mal-aimés et de petits enfants gloutons. " La Terrasse

" Le spectacle émeut vraiment. On rentre comme le personnage dans nos peurs d'enfance, cette peur qui est à la base de toutes les souffrances. Golub a du talent et il signe là un beau spectacle. " Le Figaroscope

" La mise en scène foisonnante et créative de Paul Golub joue subtilement avec le rire, la peur et la nostalgie de notre enfance. " Réforme

" Un spectacle fort, où se déroule une terrible satire sociale. " L'Express

" Plaisant en diable. " Télérama