Yvette Guilbert, la Diseuse fin de siècle, fut avant 1900 la reine incontestée du Caf’ Conc’. Sa correspondance avec Freud, qui l’admirait, et son répertoire de l’époque constituaient le programme d’un premier spectacle : Je ne sais quoi. Une seconde carrière, passé les années 10, la voit interpréter un répertoire de chansons plus littéraires, inventant, entre parlé et chanté, le ‘‘rythme fondu’’ : En v’là une drôle d’affaire. Chansons sans gêne, 3ème volet du triptyque, évoque Yvette Guilbert au soir de sa vie, commençant une carrière cinématographique à plus de 60 ans.
Parallèlement, elle poursuit inlassablement par l’écrit, les émissions radiophoniques, les conférences, et un nouveau répertoire, son combat en faveur des femmes et de leur émancipation. Lors de son dernier récital, en 1938, elle salue avec émotion le public parisien qui l’a « vue vieillir, souriante et chantant. » On ne saurait toutefois oublier ni le combat contre les inégalités, ni la quête d’authenticité de cette “Princesse de la rampe” qui avait « fui la bruyante gloire ». Et si, selon elle, « l’artiste meurt toujours à mi-chemin de son but », elle n’en affirme pas moins : « Je suis Terrienne ; effondrée de reconnaissance, ô Terre, devant ton offrande divine… Je suis ta Passante émerveillée ».
“Je veux dire la joie et le plaisir que j’éprouve à travailler avec Nathalie Joly. Cette collaboration est avant tout un amour que nous avons du cabaret. Yvette Guilbert est une artiste protéiforme une femme multiple, qui a eu pour but la beauté et l’invention. Notre travail avec Nathalie s’inspire de la comédie musicale Américaine, avec tout ce que cela comporte de glamour et de sensualité, mais aussi de drôlerie et d’émotions. Si je devais citer un film, ce serait Sunset Boulevard ou All that Jazz. Mettre en lumière et en forme le corps musical et charnel d’Yvette Guilbert est une gageure. Il faudrait faire trois spectacles. La bonne nouvelle est que Nathalie Joly en a déjà joué deux. Celui-ci est le troisième volet. Il y a de la constance et de la continuité dans cette quête de dire et de chanter Yvette Guilbert. Les textes sont en Français le piano aussi. Et c’est très bien. La Geste Guilbert est une ode à notre langue. Elle en a la passion. Surtout lorsqu’elle est populaire, elle s’exprime se déploie dans nos imaginaires parfois las des raccourcis verbaux. Il y aura des projections de Yvette/Nathalie chantant, parlant, dansant, jouant. La vidéo joue le miroir qui nous renvoie les vies de cette femme qui fut et reste une exploratrice de la scène, donc de la vie.”
Simon Abkarian
« Chansons sans gêne : un miraculeux équilibre entre humour et émotion. » Libération
« Chansons sans gêne, mais pas sans émotions. » La Provence
«Une liberté de ton assez moderne. » La Marseillaise
Route du Champ de Manœuvre 75012 Paris
Navette : Sortir en tête de ligne de métro, puis prendre soit la navette Cartoucherie (gratuite) garée sur la chaussée devant la station de taxis (départ toutes les quinze minutes, premier voyage 1h avant le début du spectacle) soit le bus 112, arrêt Cartoucherie.
En voiture : A partir de l'esplanade du château de Vincennes, longer le Parc Floral de Paris sur la droite par la route de la Pyramide. Au rond-point, tourner à gauche (parcours fléché).
Parking Cartoucherie, 2ème portail sur la gauche.