Festin royal. Huit acteurs réunis autour d’une table mangent et débattent, se battent, jusqu’à ce que la soirée se dégrade en débauche de sexe et de délires. Tout dérape, déborde, et la soirée dégénère dans une orgie au fromage. Encore un projet fou, insolent, libre, extravagant. Les Chiens de Navarre explosent tous les codes et les genres de la représentation, pour mettre le spectateur face à un miroir violent, le convier à une expérience vivante, savoureuse, odorante.
Depuis 2005, Jean-Christophe Meurisse dirige cet élan d’insolence. Ils sont passés partout et y ont laissé des traces, des marques et des émerveillements. Les créations collectives, depuis des trames simples, réinventent le dadaïsme, libèrent les pulsions, enterrent le théâtre moribond. L’intranquillité est le maître mot. À chaque projet, et chaque soir, le présent explose, dynamité par les Chiens qui s’en emparent, à bras-le-corps, à pleines dents. Ils sont imprévisibles et l’hilarité incontrôlable. Pour le spectateur, c’est un risque à prendre et une baffe dans la gueule, un tsunami d’états de grâce dans l’inélégance et la force de l’inattendu. Jeu de massacre, curée déjantée, punch et tarte tatin pour putsch théâtral, un pur uppercut de rock’n’roll, de rire salvateur.
« Au-delà du rire - énorme - et de la provocation bravache, les Chiens de Navarre impressionnent par leur faculté à exploser les codes de la société et du théâtre, sans jamais donner de leçon. » Philipp Chevilley, Les Echos, le 14 février 2014
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