Intention de mise en scène
La compagnie
Les "Chroniques des jours entiers, des nuits entières" de Xavier Durringer sont composées de "bouts de textes, de petits monologues, dialogues" sans lien apparent, de "dix ans de tiroirs". "Ce sont de petits événements croqués à chaud, comme de petits polaroïds. Chacun peut trouver son chemin, ce n’est pas une pièce", précise Durringer.
De la prise de parole au burlesque jusqu’à la pantomime, l’échéance est trop belle pour être muette. Les personnages et nous sommes projetés - mais conscients - sur le ’’développement’’ quasi instantané du présent qui n’en finit pas d’être passé.
Une situation : le manque, génère pour chaque personnage une réaction - soit magique, soit destructrice - qui le fait sortir momentanément de la bulle dans laquelle il souffre.
La prise de parole est spontanée, immédiate, exagérée. Les personnages s’expriment sans détours, "sans fleurs, ni fards ". Ils disent leur vérité à l’état brut. Vérité où se mêlent violence, désirs, espoirs et amours, "du sourire caché à la violence de jours entiers, de nuits entières".
Pourquoi continuer à perdre son temps dans l’engrenage vain de nos travers ? Ayons avec Durringer une nouvelle fois et peut-être pour ’’l’éternité de la représentation’’ le costume de la transparence pour gagner notre vie.
Jusqu’où auront-ils la parole ?
Combien de temps peuvent-ils sculpter la place et la scène de leurs sentiments secrets ? Le combat de paroles, souvent éphémère, caresse les brûlures de leur ras-le-bol et de leur détresse. Parler encore, toujours, maintenant, à jamais, à la vie, à la mort, dans le silence retenu de l’air, l’éternité est présente dans leur esprit vagabond…
La volonté d’exister sera-t-elle la plus forte ? … …Flash !
William Malatrat
Depuis 1995, Mascarade a fait le choix d'un théâtre réduit à l'essentiel : pas ou très peu de décors mais un plateau complètement investi par les comédiens, une recherche perpétuelle d'interpénétration avec les autres formes d'expression que sont le chant, la danse, la musique et l'image, un souci de toujours privilégier le rapport au public et surtout, une envie de faire partager des coups de foudre pour des auteurs ou des histoires.
1999 "Mademoiselle Julie" d'August Strindberg ? mise en scène : Nicolas Moritel
"La vérité est entre les deux", création à partir de textes de René de Obaldia, Eugène Ionesco et Edward Albee ? mise en scène : Claire Vigarello
1998 "George Dandin" de Molière ? mise en scène : Laurent d'Aumale
"Et où est le texte" création à partir de textes de Luigi Pirandello et de Jean Anouilh ? mise en scène : Claire Vigarello
1997 "Le Schmürz" de Boris Vian ? mise en scène : Jérôme Reine
"Le Malentendu" d'Albert Camus ? mise en scène : Nicolas Moritel
1996"Phèdre" de Racine ? mise en scène : Nicolas Moritel
"Soudain, l'été dernier" de Tennessee Williams ? mise en scène : Laurent d'Aumale
15, rue du Maine 75014 Paris