Cherchez la pomme. Et observez-là comme un autre Rosebud, cette vraie fausse clef de Citizen Kane. Chez Jean-François Peyret, le J. de Jobs, Steve de son prénom, le défunt guide-gourou d’Apple, fait écho au K. de Charles Foster Kane. Si la créature de Welles incarnait l’Amérique de la presse, Jobs serait sa propre créature, un produit dérivé du numérique.
Dans la pomme de cristal adoptée par Jobs, Peyret a vu se décliner les mythes d’une sainte écriture américaine. Celle de l’accomplissement personnel. Passent le bricoleur dans son garage, le hippie cherchant la vérité en Inde, l’entrepreneur prophétique rebondissant malgré les échecs, le boss colérique, le designer raffiné dopé au Bauhaus, le milliardaire secret.
Celui qu’il nomme tantôt le « Che de la Silicon Valley » et tantôt le « James Dean » manie comme nul autre l’art du marketing. Il est une star du music-hall vidéo-planétaire. Un acteur dosant habilement le suspense des keynotes. De quoi susciter la curiosité d’un autre acteur, Jos Houben, maître de l’art du rire, qui accompagnait déjà Peyret dans cet autre tome de la légende américaine, le Walden de Citizen Thoreau – un texte de référence pour Jobs.
Entre Jos et Jobs, nul risque de confusion, pas l’ombre d’une incarnation projetée dans le flux d’un biopic théâtral, mais l’élaboration d’un geste juste pour une geste nourrie par l’art critique du comédien, la mise en route d’une machine-corps exceptionnelle, qui vient en quelque sorte, prendre l’homme à la pomme par le travers, à l’abordage.
Le spectacle ne tombe pas dans le panneau de la contestation convenue, il nous embarque dans un récit mythologique qui prend le temps de se broder sous nos yeux, avec malice, inventivité et avec quelques instants de grâce...
C'était d'un ennui mortel ! Quel dommage que Jos Houben se soit aventuré dans cette expérience d'un vide abyssial !
Un spectacle étrange et court. Jos Houben toujours excellent mais je ne suis pas certain d'en savoir davantage sur Steve Jobs...
Pour 3 Notes
Le spectacle ne tombe pas dans le panneau de la contestation convenue, il nous embarque dans un récit mythologique qui prend le temps de se broder sous nos yeux, avec malice, inventivité et avec quelques instants de grâce...
C'était d'un ennui mortel ! Quel dommage que Jos Houben se soit aventuré dans cette expérience d'un vide abyssial !
Un spectacle étrange et court. Jos Houben toujours excellent mais je ne suis pas certain d'en savoir davantage sur Steve Jobs...
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