Tour à tour lyrique, burlesque, tragique. Un concert classique tout à fait populaire. Avec une cantatrice-conteuse-traductrice, un piano, et des percussions (tambour militaire, et tam : grand gong en cuivre, aux sonorités graves et profondes) - selon l’orchestration de Mahler lui-même.
La voix lyrique dans tous ses états : amoureuse, narratrice, bouffonne… Dominique Hoff, mezzo-soprano, conte ou joue les paroles en français, dans sa propre traduction, avant de les chanter en allemand avec piano. Le tout sobrement mis en scène.
Un choix de lieder de Mahler, tirés du recueil : Des Knabenwunderhorn (Le Cor merveilleux de l’Enfant), recueil de poèmes populaires, anonymes. Un vivant mélange de poèmes, histoires, histoires drôles, tragédies-éclairs :
Chants d'amour et de guerre,
Où le frémissement de la musique et de l'amour se confondent
Où le coucou tombe raide mort de son arbre
Où l'âne aux grandes oreilles est désigné comme juge d'un concours de chant
Où les amoureux se retrouvent en secret, la nuit
Où le soldat blessé est presque piétiné par les siens… temps de guerre, temps de chien.
Il frappe son tambour, frappe son tambour, et relève ses camarades mourants…
Les poèmes des lieder sont contés – pas lus, pas dits, mais bien contés, et parfois joués –, dans une traduction originale, et aussitôt chantés en allemand avec piano. Dans une mise en scène sobre et légère. On plonge dans le poème, on glisse du poème dans le chant, au fil de la même voix. Dominique Hoff, mezzo-soprano, est aussi traductrice et conteuse.
" On a rarement l'occasion d'entendre la version chant-piano des Knabenwunderhorn lieder (Le Cor merveilleux de l'enfant) de Gustav Mahler. C'est un réel bonheur avec ces deux vraies musiciennes : Dominique Hoff (mezzo) et Manon Soavi (piano).
Dominique Hoff a inventé un genre, le Concert Conté, faisant précéder chaque lied d'une libre traduction qui le raconte, récit mis en scène avec autant de simplicité que de présence sensible. Ce pourrait être un artifice. C'est au contraire sertir d'une vie intense la chaleur du timbre, la beauté du chant, l'interprétation aussi rigoureuse que riche d'émotion des deux comparses. "
André Dubost, compositeur (mars 2011)
210, rue de Belleville 75020 Paris