Soirée partagée.
Représentation exceptionnelle de Entre les rayures du zèbre le samedi 16 octobre à 16h.
Corps de lutte est un solo construit à partir d’une collecte de gestes et d’états de corps en lutte. Cette collecte s’inspire de notre imaginaire des luttes sociales d’hier et d’aujourd’hui, de l’expressivité des corps manifestants ou de corps engagés dans un combat corporel.
L’ambition de ce projet tient à la volonté de créer une danse et une musique abstraites à partir de ces matières, extrêmement concrètes et ancrées dans les réalités sociales. Ou comment faire danse de gestes et de corps en lutte…
La création sonore de Michel Wisniewski a été réalisée selon le même processus de collecte, en utilisant des captations de sons de manifestations de rues.Poursuivant un travail sur la respiration engagé depuis plusieurs années, ce solo explore la contrainte radicale de l’apnée. Corps de lutte, mis en tension par une impossible respiration ; corps en lutte contre lui-même, se heurtant à ses propres limites.
Conçu comme une installation plastique, ce projet fait du corps une matière à sculpter. C’est par le travail respiratoire, ou au contraire par l’apnée, et par le modelage interne des tissus que la danseuse se déforme et se transforme. C’est bien parce qu’il se construit comme matière plastique, comme sculpture vivante, comme surface de projection que le corps permet la projection d’imaginaires, et d’images de luttes, qu’elles soient historiques ou poétiques.
La danse est au centre de Entre les rayures du zèbre. Ce trio fait apparaître les émotions qu’un corps peut exprimer quand il est sujet à une chorégraphie. L’abstraction de la danse est source d’émotion, Gilles Verièpe n’impose rien mais la rend possible. Il interroge juste l’intimité de chacun.
L’écriture du mouvement est au centre de cette nouvelle création qui aura pour but de faire apparaître les émotions qu’un corps peut exprimer quand il est sujet à une chorégraphie (cela rappelle que le mot émotion, étymologiquement, signale un effet du mouvement).
J’envisage la danse comme un art abstrait où l’expression n’est pas celle des mots, du récit ou de l’image mais se confond avec ce que peut évoquer le corps en mouvement quand il est pris dans une écriture chorégraphique, c’est-à-dire mis en forme et en résonance avec d’autres corps et d’autres mouvements.
Cette abstraction de la danse est source d’émotion, dans le respect de la liberté du spectateur : elle n’impose pas l’émotion mais la rend possible, elle n’engendre pas une émotion prédéterminée mais interroge l’intimité de chacun.
Gilles Verièpe
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris