À partir de 15 an.
Elle a 30 ans et est manager chez Sky Building, leader du bâtiment de demain. Une des meilleures du secteur, brillante, ambitieuse. Alors l’entreprise lui confie un nouveau défi : la construction d’un gratte-ciel nouvelle génération en plein cœur d’une ville. Les plans sont validés, le chantier est lancé mais contre toute attente on lui demande d’apporter une modification mineure à l’édifice : ajouter un étage. On lui dit qu’il n’y a quasiment aucu nimpact sur la sécurité du bâtiment, pratiquement aucun risque. C’est pourtant là que tout bascule. Et voilà qu’une femme perd pied .À l’image de cette femme, les gens sont parfois victimes d’incendie ,comme les immeubles, et en viennent à se consumer de l’intérieur. Un incendie qu’on appelle le burn out.
De cette violence devenue presque ordinaire, Juliette Roudeta choisit de faire un spectacle sensible qui questionne notre capacité à résister, où quand les mots ne suffisent plus, danse et musique prennent le relais. Pour que de cette expérience naisse l’espoir d’être plus conscient, plus vivant et plus libre.
En anglais, « to crush » signifie écraser, broyer, terrasser… Des verbes qui s’appliquent à certaines dérives de la vie en entreprise. Car c’est en lisant un livre sur la souffrance au travail que Juliette Roudet a eu l’idée et l’envie de créer ce spectacle. Un spectacle sur la violence du monde professionnel qui se fait l’écho de la sidération et du trouble nés de cette lecture, mais aussi du rire déclenché par des méthodes de management qui confinent parfois au grotesque.
« Je ne suis pas sociologue, fait remarquer la metteure en scène, ni psychologue, ni assistante sociale, ni DRH. Je cherche, à l’endroit de la difficulté du réel, à me servir des moyens qui sont les miens (le théâtre, la danse, la musique) pour dire quelque chose de notre époque, de notre modernité, de nous. » Dans un entrelacement intime des mots, des corps et de la musique (jouée en live sur le plateau), Crush prend en charge le champ entier de nos émotions. Et positionne la scène comme un des endroits de « l’ultra-vivant ».
1, place de Bernard Palissy 92100 Boulogne Billancourt