Déjeuner chez Wittgenstein

• Jeu de massacre

À Vienne, deux sœurs fêtent le retour à la maison de leur frère, un philosophe interné en hôpital psychiatrique, mais il n’y aura pas de retrouvailles chaleureuses : au contraire le huis-clos fait remonter tous les secrets de famille et tourne au jeu de massacre.

Thomas Bernhard rend ici hommage à son ami Paul Wittgenstein, neveu de Ludwig le philosophe et longtemps interné, tout en réglant ses comptes avec la famille, l’Autriche, le théâtre et la peinture, Nietzsche, les profiteroles et bien d’autres choses… revue méchante et joyeuse de ses objets de détestation préférés.

• Entre comédie et tragédie

« La pièce Déjeuner chez Wittgenstein, nous est apparue comme une des oeuvres les plus intéressantes de Thomas Bernhard, entre comédie et tragédie écrite par l’auteur pour trois de ces acteurs fétiches, pas de superflu donc, mais seulement des comédiens au service d’un texte. Elle apparaît d’abord comme une symphonie de chambres en trois parties à la fois drôle et tragique, violente et incestueuse. Un seul et même décor, la salle à manger, l’endroit où tout a commencé, figé depuis la mort des parents, tout conservé en l’état.

Un repas de famille, le premier depuis des mois, frère et soeurs sans domestique, un dialogue à trois voix chacun encrés dans sa folie solitaire : L’ainée possédée par la folie du « tout doit être parfait », la cadette « toujours assise là, plongée dans son journal et malheureuse en amour » L’arrivée du frère, le philosophe, philosophe anti-artiste, toujours à la frontière de la folie… Un après-midi, pas de début pas de fin, juste une tentative de retrouvailles, « qui se termine toujours par une catastrophe ». Une pièce qui résonne donc comme une évidence pour une nouvelle aventure avec les trois comédiens qui se sont déjà retrouvés ensemble sur les planches de La Boutonnière (Pense à l’Afrique, Road to Mecca). »

Habib Naghmouchin

• La presse

« Admirablement mise en scène par Habib Naghmouchin, cette oeuvre de Bernhard rassemble tant de qualités, de force,qu'il faut se presser de la découvrir à la Boutonnière. C'est un spectacle indispensable et magistralement interprété. » Froggy's delight