Des gens du spectacle

Synopsis
Note d’intention
La critique

• Synopsis

Johnny et Paco, la trentaine bien avancée, se sont connus quand ils étaient plus jeunes dans un foyer pour adolescents en difficulté. Depuis, ils ne se sont plus quittés et cachetonnent dans un cabaret de province : Paco fait un numéro de transformiste et Johnny imite Elvis Presley. Dans ce cabaret un peu désolant, deux autres artistes font leur numéro : Sophia, la strip-teaseuse et Lucien le chansonnier.

Ces « petites gens du spectacle » vivraient dans une ambiance de franche camaraderie s’ils n’étaient pas dérangés par les interventions intempestives du tôlier, patron du cabaret. C’est lui qui a amené Sophia dans son établissement et « s’en sert » aussi comme entraîneuse à la consommation. Il veille férocement sur son pouvoir et se comporte odieusement avec elle. Mais Johnny est amoureux de Sophia. Poussé par Paco et Lucien, il va changer la donne…

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• Note d’intention

J’ai choisi de raconter la vie d’un petit cabaret de province pour mettre en avant ces lieux de représentation qui disparaissent petit à petit au profit des grosses productions et d’une télévision de plus en plus présente et racoleuse.

En situant l’action dans « l’arrière-cour » du cabaret, je veux surtout donner la parole à ces artistes qui ne deviendront sans doute jamais médiatiques mais qui, à l’image du personnage de Lucien, donneront leur vie par amour de la scène et du public.

Les actes de la pièce se déroulent tour à tour devant et derrière la scène où après leur numéro, ces gens du spectacle se retrouvent, se chamaillent, s’aiment, s’avouent leur doute et leur souffrance de manière drôle et espiègle, parfois mélancolique.

Le décor est simple et réaliste ; les rêves et les sentiments des êtres l’emportent. On s’aperçoit alors que certains ont toujours eu la vocation et que d’autres sont venus s’échouer là pour donner un sens à leur vie. L’Eldorado est peut-être au bout du chemin…

Mon intention est aussi d’essayer de montrer que le spectacle, qu’elle qu’en soit sa forme, reste un moyen d’insertion pour des gens issus de milieux difficiles. La scène devient alors pour eux un moyen d’expression où l’échange et l’humilité prennent le pas sur le silence et la rage.

Laurent Olmedo

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• La critique

" « On est pas des SDF, on est des G.D.S, des gens du spectacle ! »
Il y a du désir, de jouer, de dire, d’être sur les rampes. C’est le retour du cabaret volant, un petit air du Paris perdu, celui d’avant, des artistes, des chanteurs, des imitateurs, des conteurs à l’ancienne. C’est la découverte de comédiens, de natures profondes. C’est le théâtre de l’envie, du plaisir et de l’enthousiasme. Et la découverte d’un nouvel auteur de théâtre, Laurent Olmedo, avec sa langue à lui, gouailleuse et populaire, qui raconte si bien ces gens." Xavier Durringer

"Il y a de la verve, de la gouaille même, dans les dialogues, une sensibilité à fleur de cœur, une sorte de vérité imaginaire qui ne trompe pas sur les vertus d’écriture de Laurent Olmedo. La convention de la situation est détournée avec tact, sur le fil du rasoir, par le biais de la ringardise sans cesse jouée et déjouée. Cela émeut par là même et l’on songe à ces comédies cinématographiques italiennes, aujourd’hui disparues, qui témoignaient d’une si forte empathie avec l’humain.(...) On souhaite une reprise, afin que ce spectacle valeureux, chaleureux, trouve le public qu’il mérite." Jean-Pierre Léonardini, L'humanité

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