Dès 16 ans.
Stéphane Verrue a choisi François Clavier pour prêter sa voix à Etienne de La Boétie, l’ami éternel et légendaire de Montaigne, « parce ce que c’était lui, parce que c’était moi… », et faire réentendre ces mots concrets et percutants d’un discours humaniste de la Renaissance qui, sur les questions de la tolérance, du respect de l’autre et de l’usage de la liberté, anticipe avec vigueur, plus de deux siècles auparavant, le credo révolutionnaire de la république et des droits de l’homme.
« Vers 1550, un jeune homme de 17 ans, Etienne de La Boétie, écrit un texte lumineux qui sera salué de siècle en siècle, de Montaigne à Michel Onfray ! Qu’est‐ce qui fait qu’un peuple tout entier se laisse asservir ? Et que doit‐il faire, ce peuple, pour recouvrer sa liberté ? Certes on pense au « printemps arabe ». Mais nous ? Ne sommes‐nous pas aussi concernés par cet oxymore scandaleux ?
La Boétie questionne les concepts de liberté, d’égalité et de… fraternité. Il explore les mécanismes de la tyrannie bien sûr mais surtout notre rapport ambigu au pouvoir et à la soumission. En humaniste, sociologue, psychologue des masses avant l’heure, sans donner de leçons, il met de la pensée en mouvement et surtout nous invite à le faire avec lui.
De plus, si La Boétie écrit bien un discours au sens philosophique du terme (texte littéraire qui traite d’un sujet en le développant méthodiquement), on a la sensation permanente d’entendre un discours au sens d’expression verbale, oratoire, parole proférée devant une assemblée. En humaniste convaincu, La Boétie s’est inspiré des grands classiques grecs et romains (Cicéron n’est jamais très loin) et sa pensée se laisse suivre avec plaisir tant sa langue est toujours vivante, imagée, directe et parfois même… drôle !
Et puis, n’est-il pas réjouissant de constater, après une longue série de représentations au dernier Festival d’Avignon (Théâtre des Halles), qu’une heure de philosophie du XVIe siècle puisse à ce point enthousiasmer le public d’aujourd’hui ? En tout cas, nous sommes fiers de cette aventure qui, nous n’en doutons pas, n’en est qu’à son début… »
Stéphane Verrue
« Pourquoi, loin de tout éveil à la conscience politique, les peuples s’en laissent-ils conter pour s’abandonner à la passivité, cette forme perverse d’endormissement ? La pertinence de ces questions politiques et citoyennes fait écho à notre stricte contemporanéité, depuis nos modestes échéances électorales jusqu’au plus ample Printemps arabe. (…) François Clavier porte sur ses épaules ce questionnement précieux du monde. C’est un plaisir que de se laisser bercer par la parole claire et timbrée de l’acteur, une voix qui travaille à ce que l’homme se libère sciemment. » Véronique Hotte, La Terrasse, Octobre 2011.
« François Clavier campe un La Boétie impressionnant. L’acteur (…) fait vivre, mot par mot la stupéfiante modernité de ce texte. » Charles Silvestre, l'Humanité, juillet 2011.
« François Clavier, mis en scène par Stéphane Verrue, s’en fait l’interprète aussi fin que rigoureux, aussi juste que pétillant. Il ne fait pas seulement entendre une « grand » texte. Il donne à voir, à vivre, à toucher presque, une pensée en mouvement. » Didier Mereuze, La Croix, juillet 2011.
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