Femme, artiste, muse et rebelle. Les Anges au Plafond plongent dans la correspondance de Camille Claudel, sculptrice de génie. Des missives libertaires et provocatrices de sa jeunesse parisienne aux courriers non expédiés de la maison de santé, se dessine un portrait en creux, fait aussi de silence et de non-dit. A partir de 14 ans.
A partir de 14 ans.
Enfant gâtée de la petite bourgeoisie, muse et amante du grand Rodin, la plus talentueuse sculptrice de son temps, Camille Claudel, est pourtant morte de faim chez les fous puis jetée à la fosse commune...
Après Les Mains de Camille (spectacle qui explorait l’enfance de cette sculptrice de génie, les liens avec sa famille et ses contemporains), Camille Trouvé et Brice Berthoud s’emparent à nouveau de son destin tragique. Avec Du rêve que fût ma vie, ils traversent le parcours de l’artiste en suivant les traces laissées par ses correspondances. Des missives libertaires et provocatrices de sa jeunesse parisienne (au début des années 1900) aux courriers non expédiés de la maison de santé, les deux complices de la compagnie des Anges au Plafond nous invitent à déchiffrer les billets d’humeur aux marchands d’art et aux huissiers, à décoder les lettres d’amour ou de menace, à lire entre les lignes et les non-dits ; pour tenter de comprendre le moment où la raison vacille, où l’histoire bascule... Pris dans son intimité, nous regardons Camille Claudel vibrer, sombrer, devenir le corps nu de l’amante éperdue, le corps préoccupé de l’artiste enfin affranchie mais fourvoyée.
Avec une sobriété brute, Camille Trouvé manipule le papier et mêle les plis et déchirures de la matière aux sons de la contrebasse de Fanny Lasfargues. Un duo poignant qui dévoile la femme et l’artiste en lutte pour retrouver sa liberté d’expression. Un portrait, un don de soi, une tragédie sous nos yeux. Bouleversant.
20, avenue Marc Sangnier 75014 Paris