« C’est une vaste blague, et c’est hyper sérieux, en même temps. » Taylor a bien du mal à expliquer à Michel, revenu d’une retraite spirituelle, l’ascension fulgurante de l’improbable parti politique qu’il a fondé. Antoine Defoort signe une pièce d’anticipation qui tourne en dérision les impasses du fameux « débat démocratique ».
Dans un futur proche, deux amis se retrouvent dans la forêt. Michel, à peine revenu de deux années de deep-mindfulness, a perdu le fil de l’actualité. Taylor s’empresse donc de lui raconter ses aventures au sein de la « Plateforme Contexte et Modalité », sorte de parti politique artisanal qui s’est, contre toute attente, retrouvé aux portes du pouvoir.
Dans Elles vivent, les hommes n’ont peut-être pas (encore) réussi à mettre en place un vrai système démocratique, mais sont désormais armés de « mnémoprojecteur », un petit appareil du futur bien pratique qui permet de projeter ses souvenirs devant soi, sous forme d'hologramme par exemple.
Taylor immerge son ami dans cette grande aventure politique, de brainstormings en débats, de théories sur les Pokémons en divagations sur la sylvothérapie et la magie paradoxale. De flashbacks en malentendus, Antoine Defoort signe une nouvelle pièce totalement déjantée, et tout à fait sérieuse (en même temps).
Elles vivent est une farce, un moment de rire libérateur qui fait émerger l’espoir de sortir vivant.e.s de la catastrophe annoncée en tirant parti de notre incroyable capacité à composer des histoires pour construire le monde.
« Le dialogue des deux amis se déploie sur le mode d’un délicieux gai savoir dont l’Amicale a fait au fil de ses productions l’une de ses marques de fabrique. (…) Elles vivent fait du spectateur un promeneur. Cette pièce oppose au système médiatique existant un langage totalement inventé, aussi déjanté que cohérent. » Anaïs Heluin, sceneweb.fr
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