« Mes souvenirs à partir des leurs »
« Ermen »
À la source, Aram Andonian
Chronologie du génocide
Prendre la parole
« Petites » phrases
Chaque être humain veut savoir d’où il vient, qui sont ou qui étaient ceux qui l’ont précédé, pourquoi, s’ils venaient d’un autre pays, ils sont arrivés ici, en France. Une partie de moi est d’origine arménienne, l’autre est italienne. Du côté italien, ces questions ont facilement trouvé des réponses, la principale étant la fuite du fascisme… et puis certainsétaient encore là pour me répondre. Le côté arménien me laisse beaucoup plus d’interrogations. Certaines personnes de ma famille m’ont raconté comment elles avaient été chassées de chez elles. Il ne faisait aucun doute qu’elles étaient arrivés en France à cause d’un génocide. J’étais à ce moment-là un jeune adulte, et pendant les vingt ans qui ont suivi, je savais qu’une chose m’avait été transmise mais j’ignorais tout d’elle. C’était un mélange d’appartenance à une terre lointaine et une quantité de questions laissées sans réponse. Pourquoi me trouvais-je ici et pas ailleurs ?
Et puis, il y a cinq ans, j’apprends que le spectacle dans lequel je jouais allait être représenté en tournée à Istanbul. J’ai été pris de peur, d’une peur panique que je ne peux pas encore aujourd’hui m’expliquer, celle de me retrouver, alors que le génocide de la population arménienne était encore totalement nié, sur la terre de mes ancêtres qui y avaient été exterminés quatre-vingt ans auparavant. J’étais très étonné, stupéfait, relié par cette peur à une histoire qui me rattrapait. Finalement nous ne sommes pas partis là-bas. Quelque temps après j’ai fait la connaissance d’un musicien arménien, Gaguik Mouradian, joueur de kamantcha. Le son si caractéristique de cet instrument, cette musique souterraine que je connaissais sans l’avoir jamais entendue, m’a de façon fulgurante ramené à cette arménité et à cette transmission. Dès lors la nécessité de travailler sur ce sujet est devenue évidente pour moi.
Les premiers textes qui se sont imposés sont des témoignages d’Arméniens rescapés du génocide. Ils ont été consignés par un journaliste Arménien, Aram Andonian, lui- même parti en déportation. Le deuxième texte est mon premier texte, et son impulsion, sa rédaction, sont la tentative de répondre à cette question : « l’Arménie pour toi, c’est quoi ? ». La seule Arménie dont je pouvais parler était celle que j’avais vécue dans ma famille au contact de mes proches. Je me suis mis à écrire une partie de mes souvenirs à partir des leurs.
Ermen, titre provisoire, est une écriture à deux voix, faisant entendre d’une part les voix des déportés et de l’autre celle des générations rescapées résultant de cette immigration forcée. Dans les échos soulevés de l'une aux autres, j'ai cherché le déplacement que suscite le souvenir, lorsqu'il n'est plus accusation, dénonciation ou simple rappel de ce qui a eu lieu, mais se fait l'instrument d'un avenir commun possible.
Pascal Tokatlian
« Quand un Arabe voyait un Arménien, il le frappait aussitôt avec un bâton ou avec les fruits mis en vente devant les boutiques. Le terme d’Ermen [=Arménien] avait auprès d’eux une signification particulièrement irrespectueuse et triviale. Nous ne comprenions pas pourquoi la population manifestait autant de haine à l’égard des Arméniens. Les habitants de Bab considéraient les Ermens avec des yeux si noirs que, bien souvent, même les femmes leur crachaient dessus lorsqu’elles en croisaient sur leur chemin ».1
Le 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l’Empire ottoman, 600 notables et intellectuels d’origine arménienne sont arrêtés sur ordre du gouvernement. Aram Andonian est l’un des seuls survivants de cette rafle, qui marque le début de la destruction systématique des Arméniens de Turquie par le pouvoir turc. Sujet ottoman d’origine arménienne, écrivain et journaliste, Andonian est l’auteur de La Guerre des Balkans, publié en 1913 à Constantinople.
Entre 1916 et 1919, dans des conditions extrêmement difficiles puisqu’il est lui-même déporté et sans cesse menacé de mort, il se consacre à recueillir les témoignages des déportés des déserts de Syrie et de Mésopotamie. C’est surtout à Alep (en Syrie), où il peut rester dissimulé durant des mois à l’Hôtel Baron, sous la protection des frères Mazloumian, qu’il recueille le plus de matériaux relatifs à l’extermination de ses compatriotes.
De retour à Constantinople en 1919, il publie ses deux oeuvres principales : Le grand crime (Medz Odjire)2, qui constitue la première présentation systématique de témoignages et de documents sur le génocide, et En ces jours sombres (Ayn sev orerun), un recueil de six nouvelles inspirées par les atrocités auxquelles il a assisté, écrites directement à l’époque de la déportation, sous les tentes du désert de Syrie. Ces livres font de lui l’un des raresécrivains arméniens à avoir expérimenté le double exercice d’écriture du témoignage et de la fiction.
Exilé à Paris, Andonian est chargé, en 1928, de la mise en place de la bibliothèque Nubar 3, dont il devient le premier conservateur et où sont aujourd’hui déposés les témoignages qu’il a recueillis. Ces Matériaux pour l’histoire du génocide ont été en partie traduits de l’arménien et publiés par Raymond Kévorkian dans la Revue d’Histoire arménienne contemporaine en février 1998.
Ce sont des extraits de ces témoignages qui composent la partie historique du texte d’Ermen, titre provisoire. Ils portent sur une phase spécifique, et peu étudiée, du génocide : les déportations dans les camps de concentration de Syrie et de Mésopotamie. Après avoir exterminé sur place ou réuni en longs convois et déporté vers le Sud les populations arméniennes des provinces orientales de l’Empire durant les mois d’avril, mai et juin 1915, le pouvoir Turc s’attaque, début juillet, à la deuxième phase de son plan : l’expédition dans des camps de concentration en Syrie des Arméniens établis en Thrace, dans l’ouest de l’Asie Mineure et en Cilicie.
Convoyés vers Alep à pied ou dans des wagon à bestiaux, battus, rançonnés, torturés en route, victimes de massacres organisés, ils sont transférés de camps en camps dans le désert de Syrie, sans vivres et sans eau. Les témoignages recueillis par Andonian portent sur les conditions dans lesquelles se sont effectuées les déportations, nous font entrer dans l’univers concentrationnaire des déserts et nous permettent de voir de l’intérieur la vie quotidienne des déportés. Parmi les quelque 870 000 déportés parvenus dans les déserts de Syrie et de Mésopotamie, on estime à 240 000 le nombre de rescapés à la signature de l’armistice à l’automne 1918, soit 630 000 morts. Au total, les deux tiers des Arméniens de Turquie, soit environ 1,2 million de personnes, auront péri assassinés entre 1915 et 1916.
Depuis le XVIème siècle l’Arménie est partagée entre l’Empire ottoman et la Perse. L’unité de la société arménienne, éclatée dans l’espace, est assurée par l’Église chrétienne, seule institution légale commune aux Arméniens.
21 mars 1828. La Russie annexe une partie du
plateau arménien, notamment les régions
d’Erevan et du Nakhitchévan, jusqu’alors sous
domination perse. L’Arménie orientale passe
sous domination russe. La question des frontières
entre Russie et Empire ottoman restera litigieuse
jusqu’au XXème siècle.
24 avril 1877. Déclaration de guerre de la Russieà la Turquie. Victoire des armées tsaristes.
3 mars 1878. Signature du Traité de San
Stefano. L’article 16 prévoit l’obligation pour la
Sublime Porte de procéder à des réformes dans
les provinces arméniennes, soumises à des
exactions et à une insécurité de moins en moins
supportée par des Arméniens en plein éveil
national.
6-13 juillet 1878. Traité de Berlin. Il ne prévoit
aucune cession majeure de territoires arméniens à la Russie. L’article 16 est transformé en article
61 qui stipule un simple engagement de la
Turquie à procéder à des réformes. Cet article
constitue néanmoins la première consécration
officielle de la question arménienne.
1894-1896. Face à ces revendications de
réformes, terribles répressions et massacres de
la minorité arménienne sous domination turque
(300 000 victimes). Réactions purement verbales
des grandes puissances européennes.
26 août 1896. Prise de la Banque Ottomane par
un groupe de révolutionnaires Arméniens afin
d’attirer l’attention des grandes puissances sur
la situation désastreuse des Arméniens dans
l’Empire ottoman. Cette action est suivie d’un
massacre à Constantinople le 27 août. Environ
7000 victimes.
1908. Le comité Union et Progrès, constitué par
les Jeunes Turcs, prend le pouvoir de l’Empire
ottoman.
1909. Abandonnant leur programme libéral, les
Jeunes Turcs prônent un panturquisme ultra
nationaliste.
Du 14 au 25 avril 1909. Massacres d’Arméniens à Adana. Près de 20 000 morts.
En 1914, la population arménienne de l’Empire
ottoman est évaluée à 2 100 000 personnes.
2 août 1914. Début de la première guerre
mondiale. L’Empire ottoman se range aux côtés
de l’Allemagne, contre la France, la Grande-Bretagne et surtout la Russie.
Les Arméniens se trouvent donc répartis entre
les belligérants…
Janvier 1915. L’armée russe envahit l’Asie Mineure. Défaite des troupes turques, qui battent en retraite. Les autorités ottomanes décrètent la démobilisation et le désarmement des Arméniens de Turquie, en prétendant ces derniers coupables d’être favorables aux envahisseurs.
De février à avril 1915. Massacres et exécutions de plusieurs bataillons arméniens de l’armée turque par l’armée turque, en particulier à Zeïtoun.
20 avril 1915. La population de Van, en majeure partie arménienne, se soulève contre ces massacres et proclame un gouvernement arménien autonome. Les autorités turques saisissent ce prétexte pour lancer la destruction de tous les Arméniens de Turquie.
24 avril 1915. Arrestation, déportation et mise à mort de 600 intellectuels et notables arméniens de Constantinople.
Du 27 avril au 19 août 1915. Vagues d’exécutions, de massacres et de déportations des Arméniens des provinces orientales à travers toute la Turquie. Première phase du génocide. Arrestation, torture et exécution sommaire des élites, puis déportation du reste de la population - femmes, enfants, vieillards - parfois massacrée dès la sortie des villes et des villages, le plus souvent traînée vers les déserts de Syrie et d’Iraq, sans eau ni nourriture, à travers des steppes arides ou des sentiers de montagne, déshumanisée par les sévices et les exactions des gendarmes. Viols, mutilations sexuelles, tortures, assassinats sont perpétrés par des prisonniers de droit commun kurdes, tcherkesses et tchétchènes, libérés pour l’occasion. Suicides de familles entières. Les rares survivants parvenant à destination sont transférés d’un camp à l’autre dans le désert, parfois brûlés vifs, le plus souvent tués par la faim, le froid, la maladie, les mauvais traitements. À l’automne 1915, environ 800 000 Arméniens ont été exterminés.
16 mai 1915. Loi du 16 mai, prévoyant l’installation de réfugiés Turcs dans les demeures et sur les terres des Arméniens déportés. Automne 1915-automne 1916. Deuxième phase du génocide. Massacres et déportations des autres Arméniens de l’Empire, soit ceux de Cilicie et des provinces occidentales, dans les déserts de Syrie et de Mésopotamie. Emmenés par chemins de fer, dans des wagons à bestiaux pour lesquels ils doivent payer, puis acheminés à pied selon les mêmes méthodes que celles employées précédemment. Environ 630 000 morts, dont près de 200 000 massacrés dans les régions de Ras ul-Aïn et de Deir-Zor…
30 octobre 1918. Capitulation de l’Empire ottoman face aux Alliés. Estimation du nombre des victimes du génocide : 1 200 000, les deux tiers de la population arménienne de l’Empire.
Novembre 1918. Fuite des dirigeants Jeunes Turcs. Mehmet VI sera le dernier sultan à diriger la Turquie.
17 octobre 1919. À la Conférence de la Paix à Paris, la Turquie admet explicitement les massacres survenus dans les provinces de l’Est et la responsabilité des dirigeants turcs. Le grand Vizir déclare qu’il s’est produit contre les Arméniens « des méfaits qui font trembler pour toujours la conscience de l’humanité ».
Janvier 1920. Les dirigeants Jeunes Turcs Talaat Pacha, Enver Pacha et Djemal Pacha sont condamnés à mort par contumace par un tribunal turc.
10 août 1920. Signature du Traité de Sèvres. La Turquie admet explicitement la réalité des massacres et déportations et s’engage à procéder à des réparations. La république arménienne, indépendante depuis le 28 mai 1918, est transformée en république socialiste soviétique d’Arménie.
16 mars 1921. Le dirigeant Jeune Turc Talaat Pacha, l’un des principaux responsables du génocide, est assassiné à Berlin, où il s’était réfugié, par Soghomon Téhlirian, un jeune Arménien. Celui-ci sera acquitté par la justice allemande. Le procès Téhlirian est l’un des derniers actes juridiques reconnaissant le crime. Car la situation se modifie sur le terrain, en Turquie. Un gouvernement nationaliste dissident, constitué à Ankara en 1919 sous la conduite d’un officier, Mustapha Kémal, et visant la
préservation de l’intégrité territoriale de la Turquie, entreprend la prise du pouvoir. Nouveaux massacres perpétrés contre les réfugiés arméniens revenus dans leurs foyers. Les survivants sont condamnés à l’exil et à la dispersion.
25 avril 1923. Loi sur « les propriétés abandonnées » qui prévoit la confiscation de tous les biens abandonnés par les Arméniens absents du pays, quels que fussent la date, le motif et les conditions de leur départ.
24 juillet 1923. Au traité de Lausanne, qui remplace le Traité de Sèvres, la Turquie est représentée par le gouvernement nationaliste. Ni l’Arménie ni les Arméniens n’y sont mentionnés.
Octobre 1923. Mustapha Kémal élu président de la république turque.
Depuis 1923, la nouvelle république kémaliste a toujours nié la culpabilité de la Turquie. Se présentant comme un État moderne, laïc, en rupture totale avec l’Empire ottoman, elle s’est bâtie sur le mythe d’une nation turque unitaire, présente en Anatolie depuis l’origine des temps, excluant les Arméniens du passé ottoman.
La négation du génocide a été vécue comme une seconde mort par les survivants et leurs descendants. Depuis le cinquantenaire (24 avril 1965), commémoré tant en Arménie soviétique que dans la diaspora, la reconnaissance du génocide par la Turquie et par la communauté internationale est devenue une revendication prioritaire d’une nouvelle génération soucieuse du droit à la mémoire. Le combat s’est déroulé sur le terrain de l’histoire, de l’action diplomatique et de la lutte armée.
En 1995, la Russie a reconnu le génocide arménien. La France a fait de même en 2001. Mais c’est en Turquie que se situe aujourd’hui l’essentiel de l’enjeu. Rappelons que pour avoir affirmé en février 2005 que « trente mille Kurdes et un million d’Arméniens ont été tués en Turquie », l’écrivain turc Orhan Pamuk, tombant sous le coup de l’Article 301 du nouveau code pénal, a été accusé par le tribunal de Sisli « d’insulte délibérée à la nation ». L’affaire est en cours…
« ”Je suis venu pour témoigner de la vérité”- est-ce là de la littérature ? » se demande le narrateur du Drapeau Anglais d’Imre Kertész.
Comment rendre compte de l’indicible ? Comment dire ? Comment écrire ? Que transmettre ? Fiction ou témoignage ? Récit ou poésie ? Parole ou silence ?
La question s’est posée aux rescapés des grands génocides du siècle, elle se pose aujourd’hui, différemment, pour leurs descendants. Avec une spécificité pour le génocide arménien, qui redouble la difficulté, qui rend plus complexe encore l’émergence de la parole : à la tentative d’élimination d’un peuple - de ses membres, de sa culture, de son histoire - s’ajoute ici l’organisation de l’effacement du crime luimême. La négation du crime est l’une des composantes du crime. Nier que ce qui a eu lieu a vraiment eu lieu est une façon de détruire à l’infini les victimes et leurs héritiers.
« Au temps du déni, le présent pour les survivants et les héritiers d’un génocide ne peut plus se composer que d’actes de présentification du passé, c’est-à-dire de répétition de ce passé pour empêcher que ce passé qui a eu lieu ne disparaisse en transformant les morts de ce génocide en des morts n’ayant jamais existé. Des morts dont le deuil est, de ce fait, rendu impossible ».Hélène Piralian, Génocide et transmission. Sauver la Mort. Sortir du meurtre, Paris, Éditions l’Harmattan, 1994
Ermen, titre provisoire fait entendre la voix de victimes du génocide, et celle de l’un de leurs descendants, né en France. Façon d’accorder aux morts ce qui leur est dû. Façon de rendre la parole aux vivants.
Reconnaissance du crime en 1918, justification de celui-ci au nom de la création d’un État national turc à partir de 1923, occultation totale après la deuxième guerre mondiale : l’attitude de l’État turc face au génocide a évolué avec le temps.
On est passé de la négation de l’existence des victimes à la transformation des victimes en bourreaux ; de la minimisation des chiffres à leur relativisation par comparaison avec les victimes turques de la guerre ; de la légitimation par une prétendue insurrection en temps de guerre à une interprétation en termes de conflit intercommunautaire mettant sur le même plan agresseurs et agressés ; de la discréditation des témoins, partiaux car chrétiens, à celle des archives occidentales, censées être moins fiables que des archives ottomanes à l’accès soigneusement restreint.
Ce négationnisme n’est pas le fait d’individus mais de l’État turc, qui y a consacré des moyens à la mesure de l’enjeu : centres de recherche, sites internet, services de presse des ambassades, littérature de propagande généreusement distribuée, pressions sur ses alliés de l’OTAN au nom d’intérêts économiques ou stratégiques, lobbying auprès des États et des organisations internationales, pressions sur les éditeurs et les chercheurs.
À cette politique négationniste est venue s’ajouter une polémique sur l’utilisation ou non du mot génocide, polémique réactivée aujourd’hui par la question du recours ou nonà ce terme pour d’autres crimes commis à travers l’histoire, et par la tendance récenteà légiférer pour trancher d’événements historiques complexes.
Forgé en 1944 par le juriste américain Lemkin pour définir les crimes nazis envers les Juifs et les Tsiganes, le terme génocide est donc, au mieux, taxé d’anachronique par ceux qui refusent son emploi, même si, désignant la destruction intentionnelle d’une nation ou d’un groupe ethnique, il s’applique point par point aux événements de 1915.
1. Bnu/Fonds A. Andonian, Matériaux pour l’histoire du génocide, PJ.1/3, liasse 42.
2. La traduction française parut avant le texte arménien, en 1920, à Paris, sous le titre Documents officiels concernant les massacres
arméniens. De même pour la traduction anglaise, parue à Londres en 1920 sous le titre The Memoirs of Naïm Bey.
3. Bibliothèque de l’Union Générale Arménienne de Bienfaisance.
4. Sources : Claire Mouradian, L’Arménie, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1995. Annie et Jean-Pierre Mahé, L’Arménie à l’épreuve des
siècles, Paris, Gallimard, coll. « Découvertes », 2005. Revue d’Histoire Arménienne Contemporaine, Paris, tome II, 1998.
5. Source : Claire Mouradian, L’Arménie, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », 1995.
Déclaration de Talaat Pacha, ministre de l’intérieur du gouvernement turc, le 15 septembre 1915 : « Le gouvernement a décidé d’exterminer entièrement les Arméniens habitant en Turquie… Sans égard pour les femmes, les enfants, les infirmes, quelque tragique que puissent être les moyens d’extermination, san sécouter les sentiments de la conscience, il faut mettre fin à leur existence ».
Déclaration d’Adolf Hitler, le 22 août 1939 : « Notre force doit résider dans notre rapidité et notre brutalité. J’ai donné l’ordre à des unités spéciales de S.S. de se rendre sur le front polonais et de tuer sans pitié hommes, femmes et enfants. Qui parle encore aujourd’hui de l’extermination des Arméniens ? »
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