Plus de vingt ans de correspondance d’une grande qualité littéraire nous permet d’assister à la construction d’un artiste, Nicolas de Staël, mais aussi de comprendre les doutes, les questionnements, les contradictions d’un des plus grands peintres du siècle dernier.
Élève d'une école d'art, Mara s'interroge : que signifie être une artiste, et peut-on véritablement apprendre à l'être ? Comment concilier la solitude de la création avec le désir d'apprendre et de partager ?
À travers la lecture des lettres du peintre Nicolas de Staël avec son professeur, des esquisses de réponses apparaissent à Mara. La plongée progressive dans la riche correspondance du peintre dresse face à Mara le spectre d'un homme devenu peintre. Se dessinent alors peu à peu les contours de Nicolas de Staël s'interrogeant sur le geste, le vertige, la matière, dans des lettres adressées à sa famille et ses amis proches, jusqu'à son suicide le 16 mars 1955.
"Les correspondances sont des oeuvres à part et intéressantes en tant qu’elles relèvent de l’intime tout en parlant finalement à tout le monde. Celle de Nicolas de Staël est particulièrement riche, la langue est belle, foisonnante et les questionnements dont il fait part résonnent fortement avec son oeuvre picturale. Le choix des lettres a été fait dans le but de trouver une théâtralité, mais aussi de montrer la façon dont ces lettres continuent de dire quelque chose au présent, en mettant en lumière des interrogations, des affects... Nous avons voulu inscrire cette réflexion sur l’art, présente dans la correspondance de de Staël, dans le cadre contemporain. Plusieurs questions peuvent alors s’entremêler, sur la finalité de l’art, son rôle dans la société, dans l’amitié, sur la peur du jugement, sur l’expression d’une subjectivité et d’une vision du monde..."
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