Un homme évoque son enfance et sa jeunesse, ordinaires, prises dans un monde divisé entre clans rivaux. Une interrogation sur la banalité du mal innervée par la puissance et la poétique du verbe d’Adel Hakim. À partir de 16 ans.
À partir de 16 ans.
Un homme évoque son enfance et sa jeunesse, ordinaires, prises dans un monde divisé entre clans rivaux. Et la guerre qui éclate ; l’homme se trouve confronté à l’horreur. Puis la naissance de la haine, les amours balayés, la croyance en un dieu vengeur, pour devenir lui-même un guerrier. Il finira ne sachant plus s’il en a été la victime ou le bourreau. Une interrogation sur la banalité du mal innervée par la puissance et la poétique du verbe d’Adel Hakim.
Peut-on savoir ce que signifie vivre la guerre quand nous avons grandi dans des pays en paix ? Nous la regardons de loin, mi-horrifiés, mi-soulagés de ne pas en faire partie. Elle reste une abstraction. L’année dernière nous avons contacté Adel qui, à notre plus grande joie, nous a accordé les droits. Depuis il nous a quittés… Il nous semble primordial que sa parole soit transmise et continue à être dite sur scène, car aucun texte à notre connaissance ne peut emmener le spectateur à vivre l’expérience de la guerre, de l’intérieur, avec cette force et cette précision. Il s’agit de mettre en mouvement l’inconscient du spectateur, d’entrer dans son cerveau, et de lui faire vivre cette « expérience », en réveillant son imaginaire.
Antoine Basler
Exécuteur 14 ne se situe pas dans un contexte géographique et historique identifiable même si la source concrète de son écriture a été la guerre du Liban. Il était essentiel de faire entrer le public dans cette histoire, dans le mental du guerrier, sans idée préconçue, sans que le personnage puisse être classé a priori par le spectateur du côté des bons ou des méchants. Le protagoniste porte alors, dans son corps, les dérèglements progressifs du quotidien, des déflagrations du fanatisme et de la haine, de l’explosion de nos phobies et de nos rêves. Pétri de peur, puis de douleur, puis de colère, il devient en quelque sorte le représentant de ces « fous de Dieu » prêts à chevaucher les bolides de l’apocalypse et à détruire aveuglément un monde dont la finalité les agresse et leur échappe.
Adel Hakim - préface d’Exécuteur 14
« Une performance exceptionnelle. De victime à exécuteur, il nous entraine dans un voyage au bout de l’enfer. » Sud Ouest
« Ce temps suspendu, qui offre de magnifiques réflexions sur le thème de l’acteur, nous laisse avec l’impression étrangement familière d’avoir intensément éprouvé, nous aussi, une expérience de guerre. » Happen
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