Fables sur l’amour pour deux acteurs et un violoncelle.
La Fontaine publie son premier recueil de fables en 1668. Au nombre de 243, elles deviennent son chef-d'euvre. Inspirées de la culture grecque - Esope, Horace, Abstémius ou Phèdre mais aussi du Panchatantra et du Pilpay indien, elles sont comme un chemin qui nous guide dans les choses de la vie, à la découverte de la sagesse.
La fable était un genre populaire, composé d'un court récit, agrémenté d'un dialogue qui servait à illustrer ue morale. La Fontainet transforme le genre, il développe le récit par rapport à la morale qui devient alors prétexte. En utilisant le dialogue ainsi que plusieurs voix naratives, il donne aux fables une dimension théâtrale. Cette peinture de la société, mettant le plus souvent en scène des animaux, nous donne à voir les passions, les vices, la folie et la sagese qui mènent les hommes.
La Fontaine, poète épicurien, porte sur cette comédie humaine un regard acéré, plein d'humour de poésie et de tendresse :
Les fables ne sont pas ce qu'elles semblent être.
Le plus simple animal nous y tient lieu de maître.
Une morale nue apporte de l'ennui ;
Le conte fait passer le précepte avec lui.
Le nombre des fables est grand, il nous fallait trouver un fil, suivre un ordre, faire un choixr. Nous avons pris le parti de sélectionner les fables qui traitent de l'amour, de son lot d'illusions et de désillusions. Nous avons tenté de trouver notre propre ordre dans ce désordre amoureux.
Le violoncelle s'est imposé comme un personnage à part entière. Son rôle est devenu omniprésent tout au long du récit, et même des dialogues. Il donne la couleur de la fable, y introduit suspense ou drame, lui apporte rythme et respiration.
Dans les fables, souvent, la nature sert de décor aux passions les plus déréglées. Hostile, elle se fait complice d'un drame et alliée des orages. Paisible, elle sert de théâtre au jeu des amants, offrant ses bosquets, ses ombrages et ses eaux vives. Le violoncelle fait apparaître cet univers onirique, se faisant tantôt le héraut de cette nature, tantôt la voix du désordre amoureux.
Une violoncelliste actrice, un acteur chanteur - à eux deux, ils vont dérouler le fil de ces fables : tour à tour complices, rivaux, amis ou ennemis, et parfois amants. Certaines fables se prêtent au dialogue, d'autres au monologue. Pour certaines, la musique s'impose, pour d'autrese elle n'est pas nécessaire. L'exploration de l'univers de Jean de La Foncaine reste avant tout ludique.
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