Porté par l’influence des musiques traditionnelles d’Afrique et d’Asie centrale, le troisième album de Léonore Boulanger n’en est pas moins toqué d’amour pour les contemporains, monts et abîmes d’un George Crumb, d’un Mauricio Kagel, ou pour les horizons orphiques de la voix de Meredith Monk. Feigen Feigen (traduisez Figues Figues), porté d’une langue joueuse, se décline tel un album origamique, où l’essentiel se cache entre les silences mallarméens et les bégaiements troublés. Accompagnée de Jean-‐Daniel Botta, ici à l’écriture et à la guitare préparée, et de Laurent Sériès, à la batterie de peau et de ferraille, l’intrigante Léonore Boulanger affirme le ton de son tempérament, pour une première à l’Atelier du Plateau.
5, rue du Plateau 75019 Paris