Figaro divorce

Lille (59)
du 2 au 20 mars 2016
2h30

Figaro divorce

Face à l’inconstance et l’inquiétude des hommes, les femmes vont s’émanciper et devenir les héroïnes de la fable.
Face à l’inconstance et l’inquiétude des hommes, les femmes vont s’émanciper et devenir les héroïnes de la fable. Dans Figaro divorce, Suzanne va permettre à l’histoire de prendre de la hauteur. Alors que Figaro est prêt à se renier pour construire sa vie professionnelle, Suzanne cherche à la construire autour des valeurs de son couple.
  • Une comédie

Face à l’inconstance et l’inquiétude des hommes, les femmes vont s’émanciper et devenir les héroïnes de la fable.

Dans Figaro divorce, Suzanne va permettre à l’histoire de prendre de la hauteur. Elle sera le garant des valeurs humanistes. Sur fond d’émigration et d’exil, c’est le désir d’enfant de Suzanne qui va dévoiler chez Figaro son aspect sombre et tyrannique. C’est avec elle que la pièce va s’élever en nous donnant l’espoir d’un avenir. Alors que Figaro est prêt à se renier pour construire sa vie professionnelle, Suzanne cherche à la construire autour des valeurs de son couple. Deux lignes fortes vont se séparer, celle de la réussite sociale et celle de la réussite amoureuse, celle d’une position sociale établie et celle de l’épanouissement d’un couple par la venue d’un enfant. C’est ce choix que Figaro n’est pas capable de faire, c’est par ce manque de choix que Suzanne décide de divorcer.

Figaro divorce est une comédie, tout semble bien se terminer, mais comme souvent chez Horváth, c’est une comédie douce amère pleine d’ombre et de mélancolie.

  • La presse

« Au Monfort, à Paris, Horvath imagine l'errance du héros de Beaumarchais. Osé et fascinant. » Le Figaro, 1er juin 2016

« Les acteurs dirigés par Christophe Rauck expriment parfaitement, dès le début, une sorte d’égarement. (...) Ce sont des ombres désormais, inquiétées comme de vulgaires clandestins par des bureaucrates frontaliers. La mise en scène a pris le parti de ne pas situer véritablement l’époque. Mais la situation résonne évidemment avec l’actualité. » Frédérique Roussel, Libération, 8 avril 2016

« C’est sous ce double mode du passé et du présent, que Christophe Rauck donne à voir et à entendre cette « comédie », dans un espace intemporel, changeant au fil des séquences. Du parc et du château, en passant par le poste-frontière, un salon de coiffure en Bavière, un cabaret…, s’égrène la litanie des illusions perdues d’une humanité en quête – ou perte – d’elle-même. Ponctué de chansons, d’airs joués au piano, ou de musiques de compositeurs aussi divers que Bach, Monteverdi, Kurt Weill, Hugo Wolf… ou le Mozart des Noces de Figaro, comme il se doit, le rythme est vif, le ton, tour à tour, léger et grave, cocasse et tragique, laissant la part belle à l’humour – la politesse du désespoir. » Didier Méreuze, La Croix, 8 avril 2016

« Après une mise en scène triomphale du Mariage de Figaro, au Français (2007), le patron du théâtre du Nord, Christophe Rauck, retrouve avec bonheur son héros dans Figaro divorce. Une pièce écrite en 1936 par Ödön von Horvath. Et un spectacle aussi riche que passionnant. » L'express, 15 mars 2016

« En doublant le jeu des acteurs par des images filmées en direct sur scène dans un style très ligne claire des années 1950, Rauck réactualise la pièce tout en en renforçant l'ironie mélancolique par des airs de Mozart ou de Hugo Wolf. A découvrir. » Télérama Sortir, 9 mars 2016

« Les héros sont fatigués chez Odön von Horvath. Figaro divorce après avoir fui la Révolution française et émigré en Allemagne, où il a ouvert un salon de coiffure. c'est cette pièce que Christophe Rauck, met en scène avec acuité et élégance en optant pour un théâtre total. » Les Echos, 7 mars 2016

  • Note d'intention

Entre la France de la révolution et l’Allemagne des années 30, l’histoire commence par la fuite des personnages du Mariage de Figaro. Horváth s’amuse avec le héros de Beaumarchais et va passer au vitriol de son époque ce symbole de la pensée révolutionnaire. Il en fait un émigré, puis un barbier soucieux de garder sa clientèle pour le bien de son commerce.

Figaro n’est plus le héros aux idées révolutionnaires du Mariage. L’inquiétude et la peur de l’exil en ont fait un homme de compromis. L’impertinence d’Horváth va complètement retourner le Figaro progressiste en petit bourgeois conservateur. Horváth ne s’intéresse pas aux grands de ce monde. Face au ressentiment, à la haine et au rejet de l’autre, il montre la contagion des idées nauséeuses qui poussent le peuple à devenir l’acteur et la victime des politiques individualistes et conservatrices des gouvernants.

À l’inverse du Mariage, Figaro se laissera dominer par son pragmatisme et la réalité de son salon de coiffure va envahir toute sa personne. La peur et l’angoisse de perdre son commerce vont le rendre sourd au désir d’enfant de Suzanne. Blessée par son manque d’attention et déçue par son attitude envers elle, Suzanne demandera le divorce.

Face à l’inconstance et l’inquiétude des hommes, les femmes vont s’émanciper et devenir les héroïnes de la fable. Dans Figaro divorce, Suzanne va permettre à l’histoire de prendre de la hauteur. Elle sera le garant des valeurs humanistes qu’Horváth inscrit dans la pièce. Sur fond d’émigration et d’exil, c’est le désir d’enfant de Suzanne qui va dévoiler chez Figaro son aspect sombre et tyrannique. C’est avec elle que la pièce va s’élever en nous donnant l’espoir d’un avenir. Alors que Figaro est prêt à se renier pour construire sa vie professionnelle, Suzanne cherche à la construire autour des valeurs de son couple.

Deux lignes fortes vont se séparer, celle de la réussite sociale et celle de la réussite amoureuse ; celle de l’angoisse du futur et celle de l’espoir dans la vie  ; celle d’une position sociale établie et celle de l’épanouissement d’un couple par la venue d’un enfant. C’est ce choix que Figaro n’est pas capable de faire, c’est par ce manque de choix que Suzanne décide de divorcer.

Figaro divorce est une comédie ; tout semble bien se terminer, mais comme souvent chez Horváth, c’est une comédie douce-amère pleine d’ombre et de mélancolie.

Sélection d’avis du public

une troupe à suivre ! Par Nelly B. - 31 mai 2016 à 08h44

rien à redire concernant la mise en scène, les acteurs, la scénographie, la musique... toujours justes et audacieux. Un texte qui raisonne encore de nos jours et fait réfléchir sur notre humanité, ses valeurs. Pourtant, je suis restée comme en retrait, ma fille de 16 ans également, moins emportée que lors des autres spectacles montés par Rauck. Peut être sous l'effet des désillusions de Suzanne et de l' interprétation de Cécile Garcia-Fogel, plus éteinte que d'ordinaire. Mais son personnage est moins flamboyant...

de thegonnec Par Jean-PiereB - 30 mai 2016 à 18h53

Très bon spectacle très intelligemment et simplement monté. très sensible. Usage élégant, discret et au plus juste de la vidéo. Sans effet de caméra et de manches. Très bons acteurs. Christophe Rauck aime ses personnages et ses acteurs. On pense à Renoir. Il vient au plus prés de nous avec le sourire, ce beau sourire des enfants entrevus dans la vidéo. Le même sourire. Ainsi il nous aide à cheminer dans la pièce. C'est apaisant et apaisé, pas énervé mais pas du tout anesthésié ou anesthésiant ! Les échos musicaux amènent pour cela la distance nécessaire, entre rire et larme, mais rire et larme c'est ici presque pareil au même. Nous sommes de pauvres enfants !.Les extraits musicaux sont très judicieusement choisis. A voir sans réserve. Compliments à Christophe Rauck. Merci

mise en scène efficace Par Laurent S. - 27 mai 2016 à 08h22

2h15 de spectacle qui passe sans qu'on s'en rende compte. Acteurs performants bien que la diction de Suzanne puisse agacer parfois. D'excellentes trouvailles dans la mise en scène. En résumé, une bonne pièce, servie par de bons acteurs et rehaussée par une mise en scène originale.

Synthèse des avis du public

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une troupe à suivre ! Par Nelly B. (39 avis) - 31 mai 2016 à 08h44

rien à redire concernant la mise en scène, les acteurs, la scénographie, la musique... toujours justes et audacieux. Un texte qui raisonne encore de nos jours et fait réfléchir sur notre humanité, ses valeurs. Pourtant, je suis restée comme en retrait, ma fille de 16 ans également, moins emportée que lors des autres spectacles montés par Rauck. Peut être sous l'effet des désillusions de Suzanne et de l' interprétation de Cécile Garcia-Fogel, plus éteinte que d'ordinaire. Mais son personnage est moins flamboyant...

de thegonnec Par Jean-PiereB (2 avis) - 30 mai 2016 à 18h53

Très bon spectacle très intelligemment et simplement monté. très sensible. Usage élégant, discret et au plus juste de la vidéo. Sans effet de caméra et de manches. Très bons acteurs. Christophe Rauck aime ses personnages et ses acteurs. On pense à Renoir. Il vient au plus prés de nous avec le sourire, ce beau sourire des enfants entrevus dans la vidéo. Le même sourire. Ainsi il nous aide à cheminer dans la pièce. C'est apaisant et apaisé, pas énervé mais pas du tout anesthésié ou anesthésiant ! Les échos musicaux amènent pour cela la distance nécessaire, entre rire et larme, mais rire et larme c'est ici presque pareil au même. Nous sommes de pauvres enfants !.Les extraits musicaux sont très judicieusement choisis. A voir sans réserve. Compliments à Christophe Rauck. Merci

mise en scène efficace Par Laurent S. (1 avis) - 27 mai 2016 à 08h22

2h15 de spectacle qui passe sans qu'on s'en rende compte. Acteurs performants bien que la diction de Suzanne puisse agacer parfois. D'excellentes trouvailles dans la mise en scène. En résumé, une bonne pièce, servie par de bons acteurs et rehaussée par une mise en scène originale.

Informations pratiques

Théâtre du Nord

4, place du Général de Gaulle 59026 Lille

Accès handicapé (sous conditions) Bar Librairie/boutique Salle climatisée
Spectacle terminé depuis le dimanche 20 mars 2016

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Spectacle terminé depuis le dimanche 20 mars 2016