Avant propos
A propos de fourmis…
Note d’intention
A partir de 5 ans
Chaque individu, si petit soit-il, a une vie propre. L’approcher, le mieux connaître, c’est apprendre à le respecter, à se respecter.
De tous temps, il y a eu des rumeurs. Elles font trois petits tours et s’en vont. Celle de ces dernières années s’installe et affirme qu’il n’y a pas d’écriture spécifique au « J.P », mais des spectacles « tout public à partir de… »
Je persiste à penser qu’il y a une particularité « jeune public » qui permet aux artistes d’investir ce domaine avec la curiosité, l’innocence et l’exaltation du jeune âge de la vie, et de l’exprimer avec un savoir-faire d’adulte. Ainsi, je fais des incursions dans ce que je nomme « les chemins d’enfance » et tente de transmettre dans les spectacles que je propose aux plus jeunes ce que je découvre, ce que j’apprends, ce que je comprends, ce que je sis de la vie. Là réside mon message.
J’ai pour ambition d’écrire des histoire où la poésie a toue sa place. Victor Hugo disait : « La poésie n’est pas un ornement, elle est un instrument ». Instrument à rêver, instrument qui rend toute leur saveur aux mots, instrument pour vivre mieux, c’est avec cet instrument là que je m’adresse aux jeunes. Peut-être en garderont-ils quelques bribes pour leur vie d’adulte…
Edwige Cabélo
Il y a bien longtemps que les fourmis fourmillent en moi. Elles m’ont toujours passionnée.
Enfant, je passais des heures à les observer. Elles étaient infatigables. Transportant des brindilles ou explorant le terrain, elles ne semblaient craindre ni la chaleur, ni le froid de l’hiver. Inlassablement en quête, elles n’hésitaient pas à grimper jusqu’aux plus hautes branches des arbres, toujours en file indienne… Ces bestioles là ne connaissaient pas la peur et travaillaient jusqu’à la tombée du jour, ensemble, toujours jusqu’au bout. Chantaient-elles ? Jouaient-elles ? Rêvaient-elles ? Je me suis alors faite toute petite, j’ai ouvert mes grands yeux… J’ai découvert un monde régi par des règles, certes, mais un monde d’échanges qui ressemble un peu au nôtre à ceci près que chaque individu a pour raison d’être « le don de soi ».
Mirmix, Fourmi rousse 2951, nous invite à un voyage au cœur d’une fourmilière où l’ordre et la répression côtoient la générosité, l’amitié et l’espoir.
Petite ouvrière courageuse et obstinée, Mirmix, animée du fol espoir d’atteindre la cité des fourmis qui chantent, luttera contre la fatalité et l’exclusion et changera le destin qui lui était impartit.
Edwige Cabélo
Les fourmis ? Ca va, ça vient. Il y en a partout, jusque dans le béton. Il faut calfeutrer les portes, balancer la poudre. Rien n’y fait, elles s’activent, prospèrent, prolifèrent. Leur nombre va croissant. Nombre… Nombre…
La Fourmi Rousse 2951 tombe dans le creux de ma main. Je la regarde : elle est rousse, comme une sortie d’un défilé de Jean-paul Gauthier. Elle me questionne, s’esclaffe. Elle chante le blues, le rap, le tango, et sa vitalité m’emporte vers le Grand dehors.
Les fourmis ressemblent-elles aux hommes ou les hommes ressemblent-ils aux fourmis, toujours affairés, las des embûches de la vie et cependant luttant toujours pour changer leurs destins à force de rêves incertains ?
J’ai replacé notre campagne 2951 dans une cité où les palissades, les graffitis, les interdits, les « à quoi bon ? » seront balayés par le désir que nous portons en chacun de nous de croire en un monde plus chaleureux, plus amical, plus joyeux.
… Et les enfants savent bien de quoi, ce drôle de numéro roux, leur parle.
Sarah Sandre
13, rue du général Guillaumat 75015 Paris