Cette pièce parle de la déchirure qu’est l’exil, de ce long voyage, des arrivées parfois chaotiques qu’ont vécues nos ainés contraints de s’expatrier, et enfin du silence dans lequel ils se sont murés pour s’intégrer... être le plus discret possible dans le but de donner une chance à leur enfants de réussir.
Qu’on soit pied noir, d’Irlande, d’Afrique ou d’ici, cette histoire est la même à toutes les époques.
A travers l’histoire d’une famille, Frédéric Costallat souhaite raconter les souffrances de celles et ceux qui se retrouvent aux frontières, arrivés par bateau ou par d’autres moyens, ne connaissant pas, ou peu, nos coutumes face à une administration implacable et sourde aux tristesses qui ont poussées tant d’êtres à fuir leur(s) terre(s) ; partis la peur au ventre, pour cet ailleurs plein de promesse.
Cette pièce veut donner la parole à ceux qui n’ont jamais rien dit, pour mieux se fondre dans la masse, pour faire de la France leur « Port d’Attache ».
C’est un paquet de vieilles photos jaunies, enfoui dans une malle que toute la famille voulait croire perdue depuis 23 ans.
Un cousin a immortalisé sur pellicule les derniers moments d’insouciances de mes parents à Kinshasa,
En cette fin de juillet 1992, mes parents espèrent encore pouvoir rester là, alors la famille sourit, on fait bonne figure.
Ils refusent encore l’idée de devoir tout abandonner, là, dans cette ville, dans ce pays, où mon père a trouvé refuge à 18 ans en fuyant la France.
Mais, le retour en France sera inévitable, cruel et brutal ; la France, un pays, à la fois inconnu pour nous, et pourtant faisant bien partie de notre histoire...
A l’arrivée, on nous a pris pour des privilégiés, et parfois mal acceptés.
Alors pour nous protéger, nos parents se sont murés dans le silence, pour se fondre, s’intégrer...
Le rideau est tombé sur la vie là-bas et pendant 23 ans ils ne parleront presque plus du Zaïre.
Cette pièce ouvre enfin ce rideau, leur donne de nouveau la parole, et nous aide à renouer avec notre famille restée sur place, et à retisser les liens brisés par cet exil forcé.
C’est l’histoire d’une blessure, celle d’une famille parmi tant d’autres contrainte de quitter un pays pour un autre, afin d’avoir une chance de vivre, et qui fait de la France son port d’attache.
C’est l’histoire de tous les déracinés !
Frédéric Costallat
Allée des platanes 95000 Cergy
Voiture : A15 sortie n°9 direction « Cergy-Préfecture », après le 3e feu à droite suivre « Préfecture - Centre commercial les 3 Fontaines », à droite suivre le fléchage « Théâtre 95 », à gauche suivre le fléchage « Théâtre 95 »