Et notre coeur continue de battre tambour battant pour cet autre spectacle où nous retrouvons avec bonheur et jubilation toutes les qualités gestuelles de ces danseurs dynamiques et spontanés, dans une chorégraphie ébouriffante... dont on sort régénéré !
Danseurs, au premier abord, plantés sur un quai de gare, genoux de caoutchouc, coudes pointés, pauvres hères en rade ou passagers soigneusement cravatés, et qui soudain vont s’élever et s’envoler dans des cambrures et des voltiges très travaillées, en trois quarts d’heure de hip-hop nerveux, souple, maîtrisé ! Danseurs qui se lancent des battles, des défis, à relever. Défis ? Et si c’était tout simplement un défi lancé à l’autre, un voyage jusqu’au coeur de l’autre ? Pour oser entrer en relation avec l’autre, quoi qu’il arrive, même si c’est pour se faire les poches, se griller la politesse, ou courir après le temps...
Oser ! L’énergie de vie est là, dans les performances physiques de cette joyeuse équipe, mais pas seulement... : “J’ai joué sur les mots, explique le danseur et chorégraphe ivoirien Georges Momboye. Je voulais montrer qu’entre milieu urbain et société de pouvoir, entre Afrique et Occident, il y a des partenariats à inventer”. Inventer :n’est-ce pas, tout simplement, refuser d’avoir peur...
106, rue Brancion 75015 Paris