La comédie musicale de Falk, Bousquet et Maurice Yvain figure parmi les chefs d’œuvre du genre. Des dialogues et des lyrics spirituels et réjouissants, incisifs et parfois délicieusement cruels sur une partition de haute valeur musicale. Pascal Neyron en donne une lecture explosive et jouissive !
Un peintre, André. Un nouveau riche, Patarin – qui veut se faire portraiturer. Une maîtresse commune – la jolie Nane – ce que Patarin ne sait pas… Il est question que ce dernier parte en villégiature – et en famille – dans la maison bretonne de l’intriguante Baronne Skatinkolowitz, ce qui promet un mois de roucoulades en solo pour Nane et André.
Seulement voilà. Patarin a imaginé offrir à Nane un mari fictif – Mézaize – afin que ce « couple » les accompagne en vacances. L’amoureux projet d’André et Nane se complique… d’autant que paraît dans l’atelier Colette, jeune fille moderne et délurée qui demande au peintre de lui accorder sa main… Une Colette qui s’avère être la fille de Patarin. La situation s’embrouille délicieusement…
La comédie musicale de Falk, Bousquet et Maurice Yvain figure parmi les chefs d’œuvre du genre. Des dialogues et des lyrics spirituels et réjouissants, incisifs, ironiques et parfois délicieusement cruels sur une partition de haute valeur musicale, qui sait marier le fox-trot avec le contrepoint, l’harmonie et l’orchestration et une veine mélodique aux impérieuses séductions. Le succès des chansons de Gosse de Riche fut, en son temps, aussi immense que durable. Arthur Honegger disait de Maurice Yvain qu’il était un grand petit maître et ajoutait à juste titre : « Une telle emprise sur la foule prouve quelque chose et n’est pas le fait du premier venu. »
Pascal Neyron, dans la lignée de son précédent Là-Haut ! à l’Athénée continue d’y insuffler le récit d’un rire issu de la cruauté humaine, burlesque, et dada : rire de ceux qui la commettent, rire de ceux qui la subissent ; une lecture explosive et jouissive.
Square de l'Opéra-Louis Jouvet, 7 rue Boudreau 75009 Paris