Du fond de la scène, Grand Corps Malade, hier inconnu, s’avance, appuyé sur une béquille dont il ne se sépare plus depuis ce jour de 1997, où un accident l’a laissé partiellement paralysé.
Il ne chante pas, il vient nous faire partager un moment d’intimité où l’on passe par toutes les émotions dans les salles où il se produit : au Réservoir, à la Cigale ou au Bataclan. Grand Corps Malade scande ses textes Les voyages en train, Toucher l’instant, accompagné par ses musiciens (un quatuor de cordes, percussions, guitare et piano), ou bien a capella comme dans les titres Saint Denis, Ma tête, mon cœur... , Vu de ma fenêtre, et bien d’autres.
Le Talent de Grand Corps malade fait renaître la poésie sur scène, elle prend alors le nom de « Slam » cette poésie dite urbaine comme un hommage à Verlaine ou Apollinaire. Pourtant, c’est la musique qui l’a initié au verbe en écoutant des artistes aussi divers et variés que IAM, Barbara ou NTM. Grand Corps Malade s’inscrit dans la lignée de Brassens et de Renaud.
Mais maintenant, sous les projecteurs, c’est lui qui nous touche par son écriture, son charisme et sa voix grave et hypnotique. On sort plus intelligent du spectacle, avec le sentiment d’avoir découvert un art nouveau et surtout, d’avoir d’assisté à la naissance d’un artiste phénoménal.
1-5, place de la Libération 93150 Le Blanc-Mesnil