Madame K., vieille dame polonaise au nom imprononçable, rescapée de la Shoah et réfugiée à Paris, habite une chambre de bonne dans le quartier du marais. Elle s'est liée d'amitié avec la jeune Hélène, sa turbulente voisine. Inlassablement , Madame K. raconte, comme pour exorciser le passé détestable.
Elle évoque les moments de bonheur, avant le génocide. Comment, jeune comédienne en apprentissage, élève au Conservatoire de Varsovie, elle devient une actrice renommée et se déplace à travers l'Europe, dans les grandes capitales, avec les spectacles du théâtre Polski. Et comment, ensuite, elle est chargée, avec le metteur en scène Léon Schiller, de créer et d'animer, au sein du ghetto de Varsovie, un "conseil théâtral clandestin" destiné à conforter la résistance intellectuelle par l'organisation de soirées théâtrales, souvent interdites par les autorités allemandes.
Après la mort de Madame K., la curiosité d'Hélène l'amène à découvrir, enfouie dans une cave de l'immeuble, une boîte rouillée qui contient, avec quelques objets de la liturgie rituelle, trois carnets relatant l'existence au jour le jour dans le ghetto de Varsovie, de février 1941 à septembre 1942.
D'après Les deux morts d'Hannah K. de Renaud Meyer, adaptation d'Emile Herlic.
73, rue Mouffetard 75005 Paris