Entre le VIIème et le XVème siècle, les routes des caravanes sahéliennes furent aussi celles des razzias d’esclaves, ramenés de force du sud-Sahara pour aller servir les nouveaux maîtres du Maghreb. Parmi eux, certains étaient musiciens et guérisseurs, se servant des cérémonies de transe pour exorciser les pathologies psychiques. Ces confréries existent toujours, notamment en Algérie où elles sont appelées Diwan.
Pour réunir ce que l’histoire a séparé, deux femmes d’exception accordent leurs voix et instruments : Naïny Diabaté, présidente de la société des griots d’Afrique de l’Ouest et Hasna El Becharia, qui a ravi le guembri aux hommes tel Prométhée le feu. Toutes deux retrouvent les profondeurs d’une autre histoire africaine, celle des veillées et des nuits où les vivants, les morts, les animaux, les humains, les choses formaient un grand tout.
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