Présentation
Introduction
Hoi
La presse
Metzger/Zimmermann/de Perrot
Lieu : Auditorium du Conservatoire
Par le collectif Metzger/Zimmermann/de Perrot
Chorégraphie : Gregor Metzger et Martin Zimmermann
Musique originale : Dimitri de Perrot
Le premier est danseur, le deuxième artiste de cirque et le troisième musicien, ancien DJ. Avec leur premier spectacle GOPF, ce trio infernal a immédiatement rencontré un vif succès. Ils reviennent avec Hoi et les mythes et contes des montagnes suisses qu’ils construisent planche après planche. Un étonnant dispositif scénique détermine non seulement la scène mais aussi sa nature. Tout émerge du sol : des platines, des haut-parleurs, des cabanes et même une forêt entière. Des planches se déploient, virevoltent au gré de leur imagination, des trappes s’ouvrent et se referment. La lumière apparaît dans les fentes des planches et se répand comme des rayons de soleil. Pas un mot n’est dit mais des histoires vivent sous nos yeux : la vie au chalet, les joies du ski, les travaux dans les champs,… La musique oscille entre techno, sons de cloches, chansons pour enfants ou cor des Alpes, le tout savamment samplé, détourné et mixé en direct. Un trésor de surprises et de magie !
Sagas, mythes et contes du monde des montagnes suisses, voilà l’inspiration de cette nouvelle pièce. Des êtres humains, marqués par un dur travail, des conditions de vie pénibles et leurs propres lois cosmiques mettent en mouvement notre imagination.
Lien avec la nature, autonomie et esprit de découverte constituent la substance de notre activité créatrice. Nous ne transposons pas ce monde dans la réalité, mais nous en créons une adaptation libre dans le langage de Metzger/Zimmermann/de Perrot. Dans ce nouveau projet aussi, nous travaillons à la fusion de diverses directions artistiques, musique, danse, théâtre, cirque et arts plastiques. L’un des objectifs est d’encourager les qualités de chacun des trois interprètes et de les couler dans une multiplicité commune. Nous voulons continuer à pratiquer sans compromis artistique un art accessible à tous, afin d’attirer à l’avenir un public encore plus large.
Personnages
A travers leur corps et leur esprit, les montagnards sont très imprégnés par la nature, le travail, la famille et la vie rurale. Sagas et mythes font partie du quotidien. Les durs travaux causent des déformations physiques. La lutte pour la subsistance se reflète dans l’attitude physique et l’allure de ces gens. D’incroyables énergies sont libérées. Des personnalités comme l’idiot du village, l’ermitte ou le maire offrent de nombreuses possibilités de développer des caractères clownesques et tragi-comiques.
Son
Qu’il s’agisse d’écho, du crépitement d’un glacier ou du sifflement du vent, le monde des montagnes est empli de bruits. Le grand silence est déchiré par des évènements destructeurs et abrupts. Des prises de son spatiales sont mixées à de la musique composée. Le média platine joue, dans cette production aussi, un rôle important. La diversité de ses applications doit rappeler les instruments authentiques de Suisse centrale. Percussion, grattage, râpage, et caresses complètent des techniques usuelles telles que scratches and
loops. Corps et voix sont de même utilisés en tant qu’instruments. Des sons habituels du monde des montagnards comme le « talerschwingen » (jeter un thaler à travers une clé, ce qui exige beaucoup d’adresse et produit un son long et strident), le geiselchlöpfe (faire claquer des lanières de cuir autour de son cou), et le tintement des clochettes sont d’autres sources d’inspiration.
Lumière
Ombre et lumière, tout comme la musique, sont encore plus fortement intégrées que dans notre précédente production « Gopf ». De la lueur des bougies ou des lampes à pétrole à divers effets spéciaux, ombre et lumière déterminent toujours à nouveau le climat et l’atmosphère. La lumière apparaît dans les fentes des planches, elle se répand comme des rayons de soleil. Des vallées deviennent des trous profonds ou des jointures trop éclairées. La lumière est création et force de vie – dans l’ombre naissent les spectres.
Scénographie
Comme dans la précédente production « Gopf », nous avons une situation spatiale modifiable. Nous avons développé une sorte de double plancher de bois, dont nous pouvons ouvrir et escamoter divers éléments. Ce plancher de bois symbolise toutes les constructions de bois de montagnes, telles que fenils, palissades, fontaines, escaliers etc. Il représente aussi un sol incertain, comme les ponts. Cette construction nous permet de faire d’une paroi de maison un bûcher, du bûcher une table et de la table une vache. Toutes ces manipulations s’accompagnent de durs travaux physiques. De plus nous travaillons avec des objets que nous arrachons à leur sens habituel pour les replacer dans un nouveau contexte, comme par exemple dans la célèbre légende de
Sännetunschi, où le balai devient femme.
« Hoi » (prononcer hoï) lance- t-on en suisse allemand pour saluer proches ou inconnus, pour dire bonjour mais aussi, peut-être, s’assurer de sa propre présence.
« Hoi » lancent Metzger/Zimmermann de Perrot lorque, après le succès de « Gopf », ils investissent la scène pour une seconde aventure.
Le danseur, le musicien et l’artiste de cirque se sont fondus en une entité qui explose dans un vacarme et se disperse en éclats, fragments propulsés dans le vaste monde où ils doivent faire leur chemin. Seuls, ensemble, en rivaux.
Ils déplacent des montagnes et ouvrent des précipices. Un esprit follet, à la merci des forces originelles, est chahuté comme un jouet entre leurs mains. Un simple artisan façonne un habitat à sa mesure alors que déjà la nature, qu’il pensait avoir tenue en respect, s’immisce de mani-re détournée dans les interstices de sa vie. L’espace est semé, le temps récolté. Un esprit tourmenté fait résonner les entrailles de la terre, retentir les plus simples objets. Le bois est frappé, la pierre heurtée. Tous trois modèlent la nature et sont modelés par elle en retour. Guider ou être guidé, impossible de faire la part des choses.
Une fois encore, la finitude de notre condition humaine nous est démontrée. Le sol sur lequel nous pensions prendre appui, celui-là même dans lequel la vie prend sa source se révèle fragile, bancal, à double-fond.
Une platine est aussi scie circulaire ou horloge, la scène instrument de musique et la table, un bûcher. Les roulements de tonnerre ont des accents de symphonie céleste.
Le ciel est aussi sous nos pieds.
La musique est théâtre, la danse est architecture. A la croisée des contrastes, MZdp met son propre univers en quête d’un folklore universel. Le bois et les pierres sont appelés à la vie par la magie des trois personnages, unfiés avec eux dans une ronde grinçante, jusqu’à ne faire plus qu’un à nouveau.
« Hoi » nous fait voir le monde, -et nous-mêmes à travers lui- avec d’autres yeux. Une occasion de s’assurer de sa propre présence.
« Avec la maestria qu’on leur connaît, Gregor Metzger et Martin Zimmermann multiplie les gags et les acrobaties, cependant que Dimitri de Perrot tire de ses platines verticales ( !) un environnement sonore du plus bel effet. Réglé avec une précision d’horloger, mais traversé d’une saine folie, Hoi offre une bonne heure de bonheur.» J. P. Pastori - 24 heures
« Hoi, la nouvelle pièce des MZdp est une réussite. Le trio a fait fureur il y a deux ans avec GOPF, huis clos poétique basé sur un subtil alliage de la danse, de l’expression théâtrale et de la musique. Ils réitèrent l’expérience – univers clos, mélange des genres, DJ sur scène, parois amovibles. Ce ballet de clown alpestre vaut le détour » Anna Hohler - Le Temps
« Promesse tenue avec cette nouvelle alchimie chorégraphique de meccano décalé sur fond électronique de scratch live. Les lames de la scène servent de matière première à ce délire virtuose, à cette boulimie de construction particulièrement irrévérencieuse dans ses références aux valeurs de la Suisse primitive. Un travail exemplaire de cohérence s’il en est. » P. F. - L’Hebdo
En 1998, Gregor Metzger (la danse), Martin Zimmermann (les arts du cirque) et Dimitri de Perrot (la musique) ont découvert qu’ils parlaient un langage commun. Bien que les 3 artistes viennent de divers domaines artistiques, ou peut-être justement à cause de cela, ils ont pu suivre un but commun, chacun en charge de sa propre matière expressive.
Juillet 1999 : création de GOPF
Ce spectacle a tout de suite étonné, séduit, enthousiasmé. Dans un décor mobile de panneau, inspiré des travaux des architectes du bauhaus, 2 personnages s’activent. Ils sont drôles pathétiques, déroutants. Ils nous entraînent dans un univers qui paraît irréel, parfois absurde, mais qui ne cesse de nous renvoyer à notre propre condition. Au-dessus maître des pantins, se tient le musicien, ex-DJ, qui joue des platines comme d’autres des destins.
Avec cette première création commune, les 3 complices ont voyagé en Europe et en Afrique, en remportant un vif succès.
Au printemps 2000, GOPF a reçu le prix de la meilleure musique et du meilleur spectacle au Kontakt-Festival en Pologne.
Au Festival BITEF en Yougoslavie, ils ont reçu le Prix du public.
2001 : création de Hoi.
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Voiture : périphérique sortir Porte de Châtillon puis Départementale 306 suivre le fléchage Clamart et Centre Culturel Jean Arp.