Hot house

Dans cette pièce aux allures de thriller, Harold Pinter nous offre un portrait déjanté et cynique d’une institution en plein délabrement dans laquelle les cadres tentent désespérément de maintenir l’ordre établi. Tout le monde en rang, au service de l’humanité, avec l’humanité, et pour l’humanité ! Sous cette chape de plomb, les pulsions les plus violentes des uns et des autres vont peu à peu faire surface, et la guerre des chefs se met en place…

Un œuvre monstrueusement caustique qui traite à la fois de la violence des dirigeants, de l’aliénation face au travail, de l’agressivité des rapports humains, du ridicule de la bureaucratie… Le tout dans un savant humour tout britannique, alors que les cantiques de Noël raisonnent gaiement entre tentatives de meurtre et tasses de thé !

Quelque part entre Metropolis et Les Temps Modernes, Hot-House met en scène les maux de la société moderne : l’aliénation devant l’institution, l’angoisse du lendemain et ultra-solitude. Et si ce texte nous parle tant, c’est peut-être parce que, à l’instar d’Harold Pinter, nous avons envie d’en rire plutôt que d’en pleurer !