Tout public à partir de 7 ans. Un tarif réduit pour les moins de 26 ans est disponible au théâtre.
Trois histoires intemporelles dont le lien est l’univers du bazar, ce lieu où chacun négocie sa survie et par la même est au coeur des choses et des énergies.
Le spectacle évoque cette mémoire des bazars, mêlant habilement le film d’animation, les traditions au travers des miniatures et les instantanées de vie par le jeu et la drôlerie des acteurs. C’est cette quintessence de vie qui est recherchée pour que chacun y puise une énergie nouvelle, appropriée à nos vies de tous les jours et agrémentée du parfum des bazars.
On veut toujours ce que l’on n’a pas et, Muni, comme tous les garçons de son âge, rêve de liberté. Ce petit garçon espiègle vit dans une magnifique Haveli, entourée de jardins parfumés aux fleurs de jasmin, en plein coeur du bazar d’Udaipur… Chaque jour, il entend les cris des enfants jouant dans les ruelles, parfois un cerf-volant survole les abords de sa terrasse. Il voudrait tellement être parmi eux et participer à tous les jeux qu’ils inventent. Mais sa caste, dont l’origine remonte à la nuit des temps, lui interdit d’aller côtoyer le petit peuple des rues. Sa mère va lui expliquer pourquoi…
Voix : Elise Grosjean et Zazie Hayoun. Par le Théâtre en Tête.
Les trois filous et l’enfant
Adaptation de Zazie Hayoun, d’après Le livre des sept vizirs de Zahiri de Samarkand.
Bien qu’ils forment la meilleure équipe d’« embistrouilleurs » du bazar, Arjun, Carun
et Virjun se querellent sans cesse pour des broutilles… Chacun se sent plus malin que
l’autre et rêve d’indépendance. Mais comment faire lorsqu’on mène une activité
commune, que les affaires vont bien et qu’il faut partager le butin ? La méfiance est
de rigueur. Le temps de trouver un accord, la vieille marchande de fleurs va garder le
butin. Le plus malin des trois saura en profiter…
Le cuisinier et le chiffonnier
Chaque jour, un pauvre chiffonnier vient agrémenter son modique repas en respirant
les bonnes odeurs du biryani de mouton de Vikram, le cuisinier des rues. Rongé par sa
cupidité, l’avide cuisinier décide de lui facturer les odeurs…
Good polish ?
Il est très difficile de vivre un moment pour soi dans le bazar. A chaque instant
quelqu’un vient vous proposer ses services, quémander quelque chose ou tout
simplement vous faire la conversation. Le cireur de chaussures est particulièrement
tenace, il ne lâche pas un client potentiel. Il finit par trouver un client qui lui confie sa
paire de souliers neufs…
Le petit Muni est enchanté par les récits de sa mère et il a d’autant plus envie d’aller
faire un tour dans le bazar pour s’amuser avec les gamins des ruelles.
Cette tradition avec ses nombreuses écoles remontent à la grande époque Perse. Au XVI siècle, les Mogholes envahisseurs de l’Inde apportèrent avec eux cet art du détail si singulier. Chaque souverain comprit l’intérêt d’un tel médium et les peintures devinrent les supports des mises en scène royales et de leur caractère divin. Scènes de cour, scènes de chasse, processions, durbar, jardins, palais, scènes amoureuses dans les Zénana sont les thèmes les plus courants. La rue et le bazar sont donc absents des thématiques de ce style.
Zazie Hayoun a tout de suite senti la puissance théâtrale des scènes évoquées dans ces tableaux. Cet amour du détail, la grâce qui s’en dégage. Zazie a souhaité en détourner le propos au profit du monde des rues.
Pour ce travail de mise en scène, elle s’entoure de l’infographiste Christophe de Martino et avec passion, ils animent ces scènes de la vie, y mélangent dans une
complicité graphique les marionnettes du Rajasthan qui trouvent là une place naturelle et un nouveau mode d’expression. Les acteurs du spectacle vont vivre au milieu de ce bazar rêvé, imaginaire et par là même enrichir leur théâtralité et leur vérité émotionnelle.
35 rue d'Aubervilliers 75018 Paris