Impudique ?

Paris 19e
du 5 septembre au 13 décembre 2008
1h

Impudique ?

Une mise à nu des âmes et des corps. C’est l’histoire du sacrifice d'une femme qui n'arrive plus à satisfaire son amant. Jusqu’où ira t’elle par amour ? Quel « acte » est impudique ? L’expression sexuelle ou la dévotion à un amour tortueux ?

Synopsis
Note d'intention
Presse

Une mise à nu des âmes et des corps. C’est l’histoire du sacrifice d'une femme qui n'arrive plus à satisfaire son amant. Jusqu’où ira t’elle par amour ? Quel « acte » est impudique ? L’expression sexuelle ou la dévotion à un amour tortueux ?

  • Synopsis

Tel Orphée qui part chercher Eurydice dans les antres de la mort, Léa part à sa découverte la plus intime au travers de sa radiographie devenue un écran de cinéma.
Perdue entre visuel et réalité, souvenirs et fantasmes elle met à nu ses sentiments et sa sexualité. Elle offre à Paul, son amant, leur fantasme le plus secret : « Thomas ».

  • Note d'intention

J’ai choisi d’aborder ce travail sur la scène comme si je devais réaliser un film, en imaginant l’œil d’une caméra. Toute l’esthétique du spectacle et plus précisément celle de la mise en scène est ainsi travaillée pour plonger le spectateur dans un univers du 7ème art. Je souhaitais surprendre entre fiction et réalité, apparition et représentation.

Tout d’abord par le décor :

Il permet d’identifier sur le plateau une découpe de l’espace et du temps : en fond de scène des paravents, peints de courbes noires et blanches, symbolisent les méandres du cerveau de Léa seize minutes avant sa mort. Une vidéo est projetée sur ce décor et sur le corps des comédiens. L’essentiel de sa vie est ainsi projeté face à elle et sur elle.

L’image devient plus grande, plus nette et est projetée sur un voile en grand écran. Ce voile symbolise le ventre de Léa. La fiction devient réalité (Léa derrière le voile), l’image devient un souvenir palpable (les souvenirs devant le voile).

Ensuite par la mise en scène :

Pour garder un sens surréaliste au spectacle, les acteurs se déplacent avec la lenteur et la puissance d’un travelling caméra. Chaque geste est pensé « esthétique », rien n’est laissé au hasard jusqu’à la courbe du pied. Ce sont des mouvements chorégraphiés, pensés comme si des gros plans devaient mettre en exergue : une main crispée de Léa, un regard de Paul son amant, un murmure de Thomas son premier amour. Pour ce travail rigoureux, j’ai choisi de travailler avec un chorégraphe afin que chaque scène soit dessinée comme un tableau procurant une poésie visuelle. Les comédiens deviennent acteurs, les chansons prennent des airs de clips. La rapidité des images donne un air de bande annonce ou l’essentiel est dit.

Une recherche de l’excellence sentimentale.

"Nous devons notre existence au mystère le plus absolu : l’orgasme. Il est pour moi la porte de toutes nos questions et de toutes nos réponses. L’éternel « D’où venons-nous ? Où allons-nous ? ».

Je ne sais pas grand chose de la mort, mais ce que je sais, c’est qu’elle est un abandon, un lâcher prise. L’orgasme se rapproche à mon sens de cette idée d’abandon. Le plus intéressant est que nous donnons la vie dans cette petite mort. La sexualité s’impose alors comme l’expression la plus juste de notre identité et les tabous font naître les frustrations les plus dévastatrices.

Ecouter sa sexualité est sûrement l’action la plus engagée, la plus courageuse et la plus périlleuse. Elle nous met en danger car elle parle de nous. Derrière chaque perversion se cache une frustration. Le véritable écho de notre sexualité est un sentiment d’amour.

Le sexe n’est que le moyen d’aller vers cette fusion que nous recherchons tous. Il nous met face à nos manques. La pénétration est sûrement le moment où l’on se sent le moins seul. L’éjaculation est alors le lien entre deux corps afin de n’en faire qu’un.

Nous oublions notre mort en donnant la vie… Dans un orgasme…" 

Arnaud Devolontat.

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  • Presse

"L'amour n'est jamais évident à raconter, et à plus forte raison quand le couple originel de deux passe à trois. Le sujet est néanmoins théâtral par essence, puisqu'il implique un choix, fait agir l'universalité de l'Autre avec l'introspection personnelle, bouleverse l'ordre attendu et donne prise à de nombreux rebondissements possibles.

Portée par la musique et la poésie, la compagnie Théâtre d'art s'engage depuis 13 ans dans la description osée des émois sentimentaux. Osée, parce que vraie et juste. Malgré son titre, le spectacle 'Impudique' nous montre avec sensibilité et sans vulgarité le sacrifice d'une femme qui n'arrive plus à satisfaire son amant. Du sexe ? Entre autres. Car indéniablement, ils s'aiment, du début jusqu'à la fin, défauts et infidélités compris. Entre cet amour violent et la frustration latente, le paradoxe est grand, et fatal.

L'amour : une question de jouissance, mais pas seulement. Comme le rappelle l'auteur Arnaud Devolontat : "Nous devons notre existence au mystère le plus absolu : l'orgasme." 'Impudique' nous raconte un orgasme violent, porté par la note stridente d'un violon qui expire son plaisir, mais visuellement : pas d'ostentation. Ici, le sexe est sublimé, poétisé par les musiques mais surtout par le jeu des acteurs : Neus Elfa Puell, tendre et douloureuse image du sacrifice, Adrian Conquet, tout autant convaincant dans le rôle du tiers amant, qui ne trouve sa place avec personne, et qui s'efface peu à peu de la vie même. Une douceur dont on leur sera reconnaissant au vu du sujet éthiquement et esthétiquement risqué.

"Ecouter sa sexualité est sûrement l'action la plus engagée, la plus courageuse et la plus périlleuse." Porter ce genre de récit à la scène était tout autant une gageure. A l'heure où des metteurs en scène stigmatisent l'hypocrisie qui entoure le sexe et le nu au théâtre, la compagnie Théâtre d'art réussit le pari de concilier vérité et théâtralité." 

La critique [evene.fr] (4 étoiles sur 5) par Mathieu Laviolette-Slanka

"C’est un spectacle sur l’amour, le dépassement de soi, un spectacle surréaliste ou l’esthétique est mis en avant. Cela nous questionne, jusqu’où est on prêt à aller par amour ? ici, Léa ira jusqu’au bout, jusqu’à l’abnégation, jusqu’au sacrifice d’elle même en lui offrant « Thomas » leur fantasme….Tout est absolument intense. Tout y est, tout est dit : l’excellent jeu des acteurs, la chorégraphie, la poésie et les chansons donnent une intensité à cette représentation ou la présence de la vidéo mêle fiction et réalité. Remarquable."

J.M Gautier, La Marseillaise

"Bouleversant. Entre émotions, musique, images et lumières, les comédiens évoluent sur scène, hypnotisant les spectateurs. Léa aime Paul. Par amour, elle est prête à tout, y compris à donner sa vie. Une tierce personne s'invite au milieu de cette histoire complexe et destructrice : Thomas. L'ultime fantasme de Léa, son ami, qu'elle souhaite voir dans les bras de Paul.

La représentation dure 1h. 1h pendant laquelle on est immanquablement happé par ce qui se passe devant soi. Chaque mouvement ressemble à une chorégraphie, chaque son, chaque parole possède une signification. Rien n'est laissé au hasard, encore moins un jeu de lumière reflet du ressenti des personnages.

Sur scène, les acteurs se mettent à nu. Littéralement. Et malgré cela, rien n'est gratuit, pas de vulgarité. C'est un spectacle que l'on pourrait qualifier de charnel, mais pas sexuel même si ce thème est d'une importance capitale dans la pièce. Emporté par trois comédiens stupéfiants de vérité et de finesse, le public reste comme "scotché" à leurs moindres gestes. La mise en scène expose les sentiments de Léa au moment où elle agit, grâce à des images projetées sur un voile transparent (impudique?). En somme, un spectacle qui réussit le pari difficile de montrer pudiquement ce que la société juge impudique et trouve gênant de dévoiler : le sexe, l'amour."

Eloïse Levesque et Marie-Caroline Neuvillers, La Provence, Juillet 2008

"La compagnie Théâtre d’Art est certainement la future de la jeune création, puisqu’elle parle aux gens d’aujourd’hui, de questions d’aujourd’hui, dans une langue d’aujourd’hui."

F.P L’Indépendant

" … réussi !" Midi Libre

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Spectacle terminé depuis le samedi 13 décembre 2008

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